USA : Des primaires qui n’en finissent pas pour Hillary Clinton

Publié le 19 mai 2016 par Leblogpolitique

Alors que Donald Trump, du côté des républicains commence à s’investir dans le duel final, du côté des démocrates ces primaires n’en finissent pas pour Hillary Clinton. En effet, bien que largement devant son rival démocrate Bernie Sanders, ce dernier reste dans la course et vient même de gagner l’Oregon.

Une campagne pénible pour une victoire mitigée dans le Kentucky

Pour les primaires du Kentucky, Hillary Clinton l’emporte d’une très courte tête devant son Berni Sanders, avec 46,8 % des voix contre 46,3, soit un écart de 2000 voix. Un frein à la campagne finale que l’ex-secrétaire d’État souhaite désormais mener contre Donald Trump, candidat à priori désigné par le parti Républicain.

Victoire mitigée si l’on compare au temps qu’elle a passé à faire campagne dans cet État qui a pourtant largement acquis à sa cause auparavant. Même son mari, l’ex-président Bill Clinton, s’est déplacé pour continuer de convaincre les électeurs qui l’avaient soutenu en 1992 et en 1996. Notez qu’au passage, elle a indiqué vouloir donner un rôle à son époux si elle accède à la maison blanche.

Sanders toujours là

Mais Bernie Sanders est bien décidé à aller jusqu’au bout : « nous resterons en course jusqu’au dernier bulletin de vote ! » Sur le pied de guerre, il est bien décidé à gagner aussi la Californie qui votera début juin. Sa force, c’est l’électorat blanc et ouvrier qui peine à suivre sa rivale. C’est cette catégorie de population qui lui a permis de remporter Indiana et la Virginie-Occidentale. Preuve que son discours fait mouche. Preuve aussi que l’ex-Première Dame ne jouit pas d’une popularité à toute épreuve. Elle incarne la machine politique de Washington alors que Sanders est plus proche des électeurs et des classes moyennes.

Même s’il lui est à priori impossible de rattraper son retard en nombre de délégués (il en a 1465 contre 2383 pour Clinton), il est clair que Sanders compte bien tenir bon pour pouvoir peser au sein de son parti et des orientations futures. Si ses scores sont très honorables, il a toutes les chances de pouvoir rallier bon nombre de cadres et élus du parti, dont certains « superdélégués » qui sont libres de choisir de soutenir l’un ou l’autre des candidats.

Des élections présidentielles au résultat très incertain

Nul doute que la primaire à venir en juin aura son importance puisque ce n’est pas moins de 700 délégués qui sont en jeux. Hillary Clinton n’a pas appelé Sanders à se retirer, mais on se doute bien qu’il n’acceptera pas. Quant aux élections présidentielles en général, les observateurs s’accordent pour dire que « c’est l’élection la plus incertaine depuis 1980 ».

De fait, si Clinton affronte Trump, elle n’est pas en très bonne position pour la victoire car il faudra aussi compter sur les électeurs non affiliés qui sont assez séduits par les discours sur le chômage, les annonces de réorientations des politiques économiques des républicains. Cela dit, rien n’est gagné non plus pour le candidat des républicains, dont on sait qu’il divise son parti, même dans les plus hautes instances.

image : variety.com