Génération favela : ces jeunes Brésiliens qui réinventent leurs quartiers
Publié le 19 mai 2016 par Asse
@ass69014555
Hélène Seingier, vient de co-signer Génération Favela : ces jeunes brésiliens qui réinventent leurs quartiers. Bénévole d'Entraides-Citoyennes dans le cadre de nos cours de FLE (Français langue étrangère) Hélène est particulièrement sensible à la cause des démunis. Ils s'appellent Ana, Thiago ou Viviane, ont entre 20 et 35 ans et ont décidé de changer leur monde.
Leur monde, ce sont les favelas de Rio de Janeiro, les périphéries de São Paulo, toutes ces zones urbaines que le Brésil oublie et stigmatise depuis des décennies.
Créatifs, débrouillards et insoumis, ces militants réinventent leurs quartiers. Certains transforment le décor avec de la poésie ou du graffiti, d'autres disséminent l'envie d'entreprendre, d'autres encore mobilisent leurs réseaux pour lutter contre la violence et les préjugés.
Leurs parents étaient des citoyens de seconde catégorie, relégués à la marge d'un Brésil élitiste. Cette nouvelle génération revendique le droit de rêver, de réussir et de parier sur l'avenir. Rencontre avec des jeunes qui donnent enfin la parole aux favelas et bousculent le pays.
MARIE NAUDASCHER a 29 ans. Après des études de lettres à la Sorbonne et à Sciences Po, Marie Naudascher décide de s'installer comme correspondante pour la presse francophone au Brésil en 2010. Journaliste indépendante, elle écrit son premier livre en 2013, Les Brésiliens, qui raconte à travers des reportages quelques-unes des facettes de ce peuple. Elle vient de monter sa société de production entre la France et le Brésil : Obrigada produção.
HÉLÈNE SEINGIER a 32 ans. Brésilienne par alliance Partie de son village de Seine-et-Marne pour étudier à Sciences Po Paris, Hélène Seingier s'envole ensuite vers Calcutta pour un an de volontariat puis sillonne la République démocratique du Congo pour un documentaire. En 2008, elle écrit Secondes chances, sur les réussites de l'insertion par le travail en France. Mariée à un Franco-Brésilien, Hélène Seingier s'installe à Rio de Janeiro en 2013, comme correspondante pour la presse écrite, la radio et la télévision. Elle continue d'y explorer ses sujets de prédilection : l'économie sociale, le vivre ensemble et les questions environnementales.
ALEXANDRE DE MAIO a 38 ans. Dessinateur des marges il nait à Casa Verde, au nord de São Paulo. Faisant le pari du journalisme en bande dessinée, il remporte en 2013 le prix Tim Lopes de journalisme d'investigation pour Meninas em Jogo (Des fillettes en jeu), une BD-reportage sur l'exploitation sexuelle des mineures dans le Nordeste du Brésil avant la Coupe du monde. Illustrateur engagé, Alexandre De Maio réalise pour Greenpeace plusieurs campagnes consacrées à l'environnement et à la préservation des cultures indigènes. En France, il a publié le roman graphique Favela Chaos, l'innocence se perd tôt, avec le romancier Ferréz, ainsi que Je suis Rio.