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A bord d’une embarcation pneumatique, un groupe de 137 migrants où se trouvaient dix femmes et six mineurs de moins de 16 ans a reçu l’aide de l’association SOS Méditerranée, une association ayant pour vocation de porter "assistance à toute personne en détresse sur mer se trouvant dans le périmètre de son action, sans aucune discrimination".
Originaires de Guinée et du Mali principalement, les personnes auraient quitté les côtes libyennes durant la nuit du dimanche 15 au lundi 16 mai 2016. Parmi elles, "au moins trois personnes présentaient des fractures du bras et, pour au moins cinq migrants, des blessures identifiées par les médecins de MSF (Médecins sans frontières) à bord comme des traces de mauvais traitement et de tortures", souligne SOS Méditerranée dans un communiqué. Cette analyse a été confirmé par les victimes qui ont indiqué que "leur groupe de migrants avait été aussi attaqué par des rebelles en traversant le Niger, il y a un mois".
Dans la même après-midi, une seconde opération de sauvetage a permis de sauver la vie de 116 personnes supplémentaires, dont 16 femmes et un enfant de trois ans, "tous dans un état de grande fatigue".
SOS Méditerranée comptabilise aujourd’hui neuf opérations de sauvetage dans la mer Méditerranée. Depuis le début de ce mois de mai 2016, l’Aquarius a entamé une rotation de trois semaines dans les eaux internationales au sud de l’Italie ainsi qu’au large de la Libye.
Une première mission entre février et fin avril avait permis le sauvetage de 1.403 personnes en mer. Néanmoins, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait état de 976 décès pour cette seule voie, dite de Méditerranée centrale pour un recensement de 31.219 migrants entre le 1er janvier et le 11 mai 2016.