TITRE : La saga Selene
T 1 – La guerre de l’eau
AUTEUR : Yann EON
EDITIONS : Anyway Editions
Résumé
Après des générations de soumission, la résistance sélène s’organise. Son projet est de chasser les forces d’occupations et arriver enfin à l’autosuffisance, surtout en eau, car le bout de monde de ces descendants de mineurs, travailleurs forcés des mines de la Lune, est un désert stérile. La mission de Paul Fournier est de se procurer des explosifs en grande quantité afin de décrocher un morceau d’un de ces fabuleux icebergs de l’espace. Sauf que voilà, un jour, Paul va recevoir des ordres complètement incompréhensibles et va se poser pas mal de questions. Les Sélènes sont-ils vraiment les gentils oppressés et les Terriens les vilains esclavagistes ?
Mon avis
Je remercie les éditions Anyway pour ce service presse. J’ai découvert bien plus qu’un monde dystopique dans ce texte. J’y ai décelé une sorte d’appel en écho à notre actualité. Nous sommes tous « Hommes » de la Terre avant d’être de cultures différentes.
Dans la saga Selene, c’est toute la libération d’un peuple qui se joue. La lune a été colonisée plusieurs générations en arrière afin de profiter de la richesse du sous-sol lunaire. Après les premiers colons, on y envoya des prisonniers et autres personnes accusées suite à un accident ayant causé la destruction de la Tour Eiffel et de Paris causant la mort de milliers de personnes. Les Selenes deviennent des parias et désirent avoir leur indépendance ce que les terrestres refusent pour diverses raisons !
Dans ce premier tome, le lecteur va principalement suivre Paul qui arrive sur Terre avec pour mission de permettre aux Sélènes de détourner une partie d’une comète pour en récupérer l’eau lors de son écrasement sur la Lune et ainsi avoir une indépendance de l'eau qu'ils n'ont pas. Il se retrouvera grâce au réseau Sélène sur Terre à la tête d’une société qui envoie des déchets dans l’espace. Il fera parvenir aux siens des charges explosives. J’ai apprécié l’évolution de Paul qui parait limite peureux au début et qui devient un grand chef !
En sus de Paul, on découvrira d’autres personnages qui, je pense, prendront du galon au tome suivant. On perçoit le rôle important qu’ils ont et auront par la suite. Le fait d’avoir plusieurs personnages c’est qu’il n’y a pas de protagoniste principal et par conséquent, j’ai eu du mal à m’attacher aux personnages. L’auteur a écrit ce récit avec une certaine distance (enfin c’est mon ressenti). Sa plume, part contre, est nette et précise. Il a son monde en tête et arrive parfaitement à nous le montrer.
Quoiqu’il en soit, la fin me donne réellement envie de découvrir le tome 2 car c’est le genre d’histoire qui ne peut se terminer comme un conte de fées. Et je me demande quels seront les sacrifices que l’auteur va faire…
Extrait :
Nous étions à la fois des ennemis jurés de la planète océan et en même temps nous l’adorions, avec sa nature fertile, débordante de vie et surtout d’air et d’eau. Cette fascination pour ce sol de nos origines se retrouvait en particulier dans le culte de nos morts. Impossible de déposer la dépouille d’un des nôtres dans notre désert lunaire, le retour du corps sur Terre était pour les uns une obligation religieuse et pour les autres une tradition incontournable. Cette foi naïve et rassurante donnait lieu à de grandes cérémonies où se mêlaient la tristesse d’avoir perdu un être cher et la consolation de partager ces moments entourés des siens. Peu de Sélènes avaient les moyens d’organiser ces fêtes sur la planète mère, aussi, après les trois jours de deuil traditionnel, le corps était expédié, seul, dans son linceul étanche, vers ceux d’en bas qui pratiquaient pour nous le dernier rituel.
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