Tout cela pour en venir à Diamond Mine, publié en 2011 toujours chez Domino. Cette fois-ci, les deux Britanniques vont totalement partager l’affiche sur ce très petit album de sept morceaux qui est, inversement, grandiose.
L’Écossais Kenny Anderson se cache en fait derrière le pseudo de King Creosote et n’en est pas à son premier album. Mais c’est bien ici, avec son ami anglais, qu’il va créer son œuvre la plus emblématique à ce jour, sa pierre de touche en quelques sortes.
King Creosote chante les paroles qu’il a lui-même écrites, joue de la guitare acoustique et a également lui-même choisi et intégré des sample. De son côté, Jon Hopkins a joué les parties de piano, harmonium et percussions, a composé les parties électroniques et enregistré d’autres samples en field recording (c’est-à-dire, des sons naturels ou humains pris en dehors d’un studio) ; c’est également lui qui a produit et arrangé l’album, comme il avait déjà pu le faire auparavant sur deux albums de l’Écossais, ou pour des artistes tels Coldplay.
Pour un plaisir plus grand encore, sachez que Diamond Mine existe aussi dans une version rallongée judicieusement appelée The Jubilee Edition, cela étant probablement dû au succès critique qu’il a tout de suite rencontré, succès se concrétisant en une nomination au prix Mercury la même année.
Avec ou sans cet appendice fait des morceaux rejetés pour l’album ou relégués en face B de singles, Diamond Mine est un disque plus folk qu’électronique qui fera du bien aux oreilles de presque tous et en parfaite symbiose avec les photographies choisies pour illustrer cet album intimiste.
Dommage que ces deux artistes, en particulier King Creosote, demeurent si confidentiels. Mais si vous tombez sous leur charme, allez aussi écouter leur splendide collaboration « Immunity » qui clôt le dernier album de Jon Hopkins, publié en 2013.
(in heepro.wordpress.com, le 19/05/2016)
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