SHERLOCK : L’EFFROYABLE MARIEE (Critique)

Publié le 19 mai 2016 par Cliffhanger @cliffhangertwit
SYNOPSIS: En 1895, Sherlock Holmes et le Dr Watson sont connus de tout Londres par les récits des aventures du détective romancés et publiés par l'ancien médecin militaire. Une affaire irrésolue par le détective, où une femme aurait tué son mari après son suicide, resurgit quand une femme vient demander de l'aide à Sherlock : son mari a reçu une lettre contenant cinq pépins d'orange et sait depuis sa mort prochaine.

Presque deux ans s'étaient écoulés depuis le dernier épisode de la troisième saison et les fans de Sherlock commençaient à sérieusement sentir les effets du manque. Il faut dire que depuis 2014, Benedict Cumberbatch et Martin Freeman sont devenus des stars internationales et que concilier leurs emplois du temps est désormais considéré comme le treizième travail d'Hercule. Qu'à cela ne tienne, la BBC se plie en quatre, les producteurs s'arrachent les cheveux et l'on parvient enfin à rassembler tout le monde le temps d'un épisode exclusif qui nous emmène en 1895, à l'époque du suicide d' Emilia Ricoletti. Mais alors, direz-vous, quelle idée de faire appel à Sherlock Holmes pour un suicide ! Il a bien d'autres choses à faire, c'est un génie après tout. Oui, mais c'est un cas un peu particulier cette fois-ci, puisque la très morte Madame Ricoletti se lève de la table d'examen sur laquelle elle reposait et va tranquillement tirer à la carabine sur son mari.

On retrouve la même équipe aux commandes. Mark Gatiss et Steven Moffat ( Doctor Who) à l'écriture, Sue Vertue à la production, David Arnold et Michael Price à la musique, et bien sûr nos acteurs chéris Benedict Cumberbatch et Martin Freeman dans les rôles respectifs de Sherlock Holmes et du Docteur Watson . Nos rôles secondaires sont là aussi, entre Molly Hooper ( Louise Breasley) qui fait une apparition à la morgue, Una Stubbs ( Mrs Hudson) toujours à Baker Street, Mycroft Holmes ( Mark Gatiss) et le gentil Inspecteur Lestrade ( Rupert Graves) un peu à la ramasse comme d'habitude, c'est presque une réunion de famille. Nouvelle enquête dit naturellement nouveaux visages et l'on croise quelques nouveaux personnages alors que Sherlock et Watson se lancent à la poursuite de l'effroyable mariée. Cet épisode renoue avec l'esthétique victorienne des livres à grand renfort de corsets pour ces dames et de chapeaux haut-de-forme pour ces messieurs.

C'est un vrai bonheur de retrouver le fantastique Cumberbatch dans la peau du célèbre détective anglais. Il voltige d'observation en déduction avec toute la virtuosité qu'on lui connaît, et dans un parallèle amusant, souffre de son sevrage forcé tout comme ses fans souffrent de ne plus le voir dans la peau du célèbre détective de Baker Street. L'effroyable mariée est un épisode ingénieux, conçu pour faire patienter le public alors que la quatrième saison est en cours de développement. C'est un moyen de se replonger dans l'univers de la série tout en assimilant les codes des romans, pour un résultat qui certes, ne fait pas beaucoup avancer la grande intrigue - celle qu'on avait laissé en suspens à la fin de la troisième saison - mais qui a le mérite d'être bougrement divertissante. L'histoire avance agréablement, l'alchimie entre Watson et Holmes fonctionne toujours aussi bien et le mystère est des plus intrigants. Costumes sur mesure, ambiance gothique, répliques spirituelles à gogo, bref on ne s'ennuie pas une minute avec cet épisode spécial et il est grand temps que Cumberbatch et Freeman se retrouvent de nouveau ensemble devant les caméras. C'est qu'ils nous ont manqué ces deux-là, avec leurs accents posh et leurs sourires en coin.

Crédits: BBC / France 4

Catégories : Critiques, Séries

Tagué: Benedict Cumberbatch, David Arnold, Mark Gatiss, Martin Freeman, Michael Price, Molly Hooper, Rupert Graves, Sherlock, Sherlock Holmes, sherlock l'effroyable mariée, Steven Moffat, Sue Vertue, Una Stubbs