Bon vous le savez, je suis plus Dominique A- période le courage des oiseaux- que Pierre Perret mais il n'empêche que j'avais bien en tête sa petite rengaine tout au long de mon périple au parc des oiseaux à Villars des Dombes, un périple dont j'ai commencé à vous parler le week end dernier lors de mon billet concours du dimanche.
Car c'était lors du weekend de l’ascension- et on était pas tout seul, le parc a battu son record de fréquentation à cette période là, on est retourné pour la troisième fois en cinq ans dans ce qui est sans doute le parc naturel le plus emballant de notre région.
Le parc aux oiseaux c'est cet endroit dépaysant et dans lequel les animaux ont beaucoup de place pour eux, c'est aussi et surtout cet endroit assez surréaliste qui fait qu' à la fin de la journée, à force de se promener à coté d'oiseaux, on trouve cela parfaitement naturel de voir un paon traverser la route ou un vautour- diable que je n'ai jamais aimé ces bestioles, même dans l'age de glace, elles sont pas sympas- voler et planer juste au dessus de nos yeux.
Ce sont les modes de présentation qui font la singularité de ce Parc : figurez vous que nous sont présentés pas moins de 24 espaces de vie à l’image des paysages du monde : en pénétrant dans les différentes volières, on a un peu l'impression que les barrières entre l’Homme et l’Oiseau tombent devant nous.
Bref l'émerveillement futt total devant la diversité de la végétation, des espèces présentes, 3000 oiseaux, 300 espèces de tous les continents et de tous les milieux.du peu de distance entre les visiteurs et les oiseaux : les volières permettent d’admirer de près les perroquets ou les toucans notamment.
En plus au cours de notre périple, on a eu la chance d'interviewer Eric Bureau, le passionnant et passionné vétérinaire du zoo, qui en une dizaine de minutes d'un entretien collectif- même les enfants avaient plein de question à lui poser- nous a appris plein de chose sur le régime alimentaire des oiseaux, sur le fait que les oiseaux, ne montrent jamais leurs souffrance - pour ne pas alerter les prédateurs dont ils sont la proie, il faut donc redoubler de vigilance pour les soigner.
Mais grâce à un remarquable travail botanique et paysager, les oiseaux, regroupés selon leur origine ou leur biologie, sont présentés dans des ambiances très proches de leur milieu naturel, leur adaptation se fait en général sans aucun problème, malgré la froideur hivernale du climat de l'Ain, même si certains oiseaux comme le Toucanet semblaient ce jour là pas mal souffrir particulièrement de la chaleur du pont de l'ascension...
Et pourquoi cette facilité d'acclimation pour les oiseaux : certainement grâce à cette formidable reconstitution des milieux naturels de vie des oiseaux selon l'origine et leur biologie, qui constitue forcément l'atout numéro un de cet endroit.
Et une des grandes missions du vétérinaire et de son équipe de 40 soigneurs maximum- pendant la forte saison- est aussi et surtout de veiller à ce que chaque variété d'animaux possède son régime particulier comme indiqué sur un des panneaux du parc :
Juste après cette enrichissante rencontre, on s'est retrouvé totalement attendri en découvrant la nurserie, notamment celle des manchots et des oisillons, tout juste sortis de leur coquille, chancelant sur les jambes émouvants comme peuvent l’être des nouveaux-nés.
Trop chou, n'est ce pas, ?
Et depuis très récemment, le 13 avril, de cette année, le Parc a prolongé son tour du monde ornithologique avec un vaste espace consacré au Bush Australien.
A cette occasion, une nouvelle thématique est proposée aux visiteurs : l’Evolution des Oiseaux, du dinosaure à nos jours, grâce à une immersion au cœur de la faune, de la flore et de la civilisation de l’Australie.
Les visiteurs traversent les décors et les ambiances paysagères en lien avec les symboles forts de l’île continent : cabanes aborigènes, terre rouge du bush, enrochement, eucalyptus graminées… Une zone de contact avec les Wallabies est ouverte au public. Enfin, des espèces emblématiques tels que le Casoar à Casque et le Pélican à lunettes, sont présentées dans ce nouvel aménagement.
Autre nouveauté 2016, une tour d’observation de 27 m de haut qui devrait être accessible au public à partir de juillet pour avoir une vue d'ensemble assez phénoménale de l'ensemble du parc...bref, on est obligés d'y retourner pour se croire the king of the world...of the parc..
Sinon, on n'a pas daigné assister cette année au formidable spectacle de vol des oiseaux assez incontournables, car il y a deux ans on avait eu tellement peur de les voir nous froler la tête, se croyant dans un remake du film d'Hitchock qu'on a préféré passer notre tour, et puis, faire le tour du parc en une journée c'est une mission quasi impossible..
Mais on a passé des moments vraiment exceptionnels, notamment à la crique des manchots où l'on peut admirer tranquillement les manchots qui viennent se frotter à la vitre du bassin et donner l'impression qu'ils nagent avec nous..
Bref si je n'ai pas réussi à vous convaincre d'aller faire un tour dans ce superbe parc ou de jouer à mon jeu concours en ligne depuis quelques jours, c'est à n'y rien comprendre.. et comme moi vous aurez dans la tête la chanson de Pierrot quand vous les regarderez s'envoler très haut, tous ces oiseaux ou bien alors, plus surement , vous vous prendrez à regretter de ne pas avoir le courage des oiseaux qui chantent dans le vent glacé des Dombes..