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Le problème de la féminité…

Publié le 18 mai 2016 par Macoachgrano

Un petit (=non comme toujours, c’est très long) article informel aujourd’hui dans la catégorie  » Coup de Gueule/ Réflexion » grano au sujet de…La Féminité ! 

Quel est donc ce curieux problème entre l’être humain et le sexe féminin ?

Soyons clairs, je ne suis pas de celles et ceux qui croient que les individus de sexe masculin soient mieux lotis dans la vie, loin de là, comme je dis toujours: « à chaque sexe, ses problèmes » (d’accord, ce n’est pas vrai, je ne dis jamais ça, mais je pourrais le dire toutefois !).

Je constate cependant qu’aujourd’hui, en 2016, alors que nous savons tous très clairement lorsque nous avons la chance d’avoir accès à l’éducation, que ce qui diffère entre le mâle et la femelle ne repose que sur UN chromosome (ainsi que les critères phénotypiques et hormonaux qui s’y associent et…et…); il existe encore un réel « problème » avec le sexe féminin. Et ce, peu importe l’espèce à laquelle vous appartenez. Vous êtes une moustiquette ? Vous allez piquer les humains, pshitt, pshitt dans votre tête « en prévention » (bon les mâles n’y coupent pas non plus vous me direz…soit! ). Vous avez de mamelles ( des pis !) ? Préparez-vous à être exploitées, dopées, tiraillée et considérée comme un utérus à remplir et un lait à tirer jusqu’à ce qu’il n’y ait pour vous plus d’autre alternative que l’abattoir. Vous avez un bec et des ovules appétissants c’est à peu près la même chose (mais parlons du sort des poussins mâles... !).Vous n’avez pas de poitrine généreuse, pas de parents riche à Hollywood, des cheveux roux, un handicap, un voile sur la tête, une orientation de vie différente et une couleur de peau basanée… ah oui la il faut le dire, vos chances d’apprécier la vie sont au plus bas !

Cela tient t’il du simple fait sexuel ?

Voyons l’oppression dont souffrent les peuples « différents » dans une masse de conformité: essayez de passer une journée dans le corps d’une femme voilée en France, d’une Suédoise en Mongolie, d’un Anglophone au Québec, d’une Parisienne à Madagascar, d’un Mexicain au Texas, d’un Hollandais au Japon ou d’un Chiite en terre Sunnite. La tolérance de la différence est encore je crois un concept, plus qu’une réalité. Et ceci est peut-être lié au fait qu’elle n’a pas lieu d’être? J’aime bien être acceptée comme je suis, toutefois, c’est un bonus; je n’ai pas besoin d’être tolérée par qui que ce soit, ni acceptée par qui que ce soit d’autre que moi-même. C’est déjà une grosse étape. Il y a aura toujours des gens pour vous aimer et d’autres pour vous médire, homme ou femme, petits ou grands…C’est la vie, mieux vaut s’y préparer. Aussi lorsqu’on est une femme dans une masse d’hommes, notre force vient du fait qu’on s’accepte en tant que femme et non qu’on essaie de se calquer sur la masse masculine que l’on côtoie. Et vice versa.

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Traduction: Mettons une chose à plat: moi avec un homme – moi sans homme.

Une femme est encore aujourd’hui reconnue bien plus pour son apparence ainsi que pour l’homme qu’elle « enjolive » que pour sa force et sa persévérance. Amal Alamuddin a toujours été une oeuvre d’art à elle toute seule par sa carrière et son parcours, et pourtant, on a commencé à entendre parler d’elle…pour sa fréquentation avec Georges Clooney et ses vêtements de haute couture !  J’aime beaucoup la série Scandal, qui illustre parfaitement ce fait ! Une femme ne peut-elle réussir que si un homme est à ses côtés pour la faire valoir? Sans homme; devra t’elle redoubler d’efforts et de sacrifices?

Il est certain que les « faiblesses » des femmes ne sont pas placées aux mêmes endroits que celles des hommes de manière générale. Quand un homme peut prendre le temps pour décider s’il aura des enfants un jour, une femme peut le prendre aussi, mais à moins d’être assez fortunée pour congeler ses gamètes et s’offrir les services d’une mère porteuse, il y a de bonnes chances qu’elle n’ait pas le résultat escompté passé 40-45 ans. C’est dans la nature. L’égalité féministe sensu strictu est donc plutôt surréaliste quand les hommes et les femmes sont assez inégaux biologiquement et culturellement parlant, les femmes ont tendance à être plus sensibles (hormones), elles éprouvent la douleur et la contrainte chaque mois depuis la puberté, elles ont des traditions culturelles et familiales parfois difficiles, pour certaines ce sont des piercings, d’autres des tatouages, d’autres encore des mutilations ( et oui, si vous vous le demandez, l’épilation est bien une forme de mutilation)…Bref, personnellement, l’égalité dans ma vie entourée de testostérone, je la cherche encore. Mais en matière de force; personne n’a rien à envier à personne, fier(e) des expériences de vie qui nous construisent et nous solidifient.

Deux  courageux se mettent dans la situation d’un accouchement!

L’égalité, un idéal, qu’on ne pourra rendre réel qu’en acceptant l’existence des inégalités.

En acceptant d’être roux dans un monde de blonds, d’être ronde dans un monde de squelettes et d’être femme dans un monde d’hommes ou homme dans un monde de femmes ! De l’acceptation de sa différence vient …La Force ! (Oui parce qu’on peut être femme et faire des références à Star Wars quand même).

Le problème de la féminité…

Chez nous, c’est toujours moi qui déplace les canapés du haut de mes 100 livres. Et il y a 4 mâles à la maison (sans compter le chat !). Illustration tirée du « Petit Bréviaire du Parfait Féministe », tous droits réservés @Pénelope Bagieu

Les seules égalités que nous connaissons tous sur cette Terre est celle-ci: Nous naissons tous, nous mourrons tous. A part cela, je ne vois pas.

Le problème de la féminité…

Illustration: Tous droits réservés @ IISC

Nous n’avons pas les mêmes épreuves dans la vie, les mêmes histoires, les mêmes relations. Assez de vouloir placer tout un chacun dans le même moule. Assez de juger cette femme camouflant sous son hijab un rouge à lèvre qui coûte plus cher que le PIB de la Chine en la catégorisant d’office de femme soumise. Assez de juger cette fillette de 12 ans à la poitrine opulente comme sa maman, sa grand-maman et son arrière grand-maman avant elle et de la catégoriser comme « agace » ou « allumeuse » !  Assez de créer des vulnérabilités chez les femmes en leur faisant croire que la femme parfaite est comme ceci ou comme cela. La femme parfaite pour moi, c’est la femme tout court. La femme qui est bien dans sa tête, et subséquemment dans son corps,s’assume, comme elle est et le transmet au monde entier autour d’elle. Et cela vaut pour les hommes aussi. Assez de voir les jeunes filles vénérer Marilyn Monroe sans connaître Amelia Earhart ou Rosa Parks. Assez de les entendre clamer à qui veut l’entendre je suis tellement « bitch » ou « je ne suis pas Mère Teresa ». Assez de réduire la féminité à des jolies gambettes ou à des féministes de l’extrême. Et la masculinité à un tas de muscle sans compassion ni peurs et au succès professionnel.

Le problème de la féminité…

Tous droits réservés @ Cosmopolitain, Emma Stone

Les choses changent.

  • Quand on va se battre pour que tous les enfants aient une chance d’accéder à l’éducation pour y découvrir l’existence du chromosome Y.
  • Quand les femmes respectent le choix des autres femmes, peu importe si elles le trouve rétrograde ou osé.  Comme le disait Gandhi; chacun a raison de son point de vue, mais il n’est pas impossible que tout le monde ait tort !
  • Quand on cesse de critiquer celles qui portent des foulards, des lunettes, de la silicone ou celles qui ne se maquillent pas et se fichent éperdument de la mode. Pour apprendre à les connaître…
  • Quand on voit  plus loin que l’image de la femme parfaite vu par les médias pour entrevoir que les vraies femmes libérées et fortes peuvent avoir des cheveux crépus, des yeux bridés, une poitrine quasi-inexistante, un tour de taille généreux, de la pilosité, dire non ou oui à un verre de vin , ne pas aimer les enfants et avoir de grands pieds.
  • Quand les gens prennent conscience que respecter les femmes et leurs décisions est le plus important, car sans elles, aucun de nous ne serait ici pour en débattre. Et bien sûr il en va de même au sujet des hommes, nous ne serions pas là non plus sans eux, mais ils se gênent en général peut-être moins pour nous le rappeler…

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Traduction: Quelle est la plus grande leçon qu’une femme devrait apprendre? « Que depuis le premier jour, elle a tout ce dont elle a besoin en elle. C’est le monde qui l’a convaincue que ce n’était pas le cas. » Rupi Kaur, poète et auteure féministe canadienne.


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