Cet article fait suite à celui sur la survivance de l'esprit samouraï dans l'entreprise japonaise.
Lu récemment. "Ne parvenant pas à générer de la croissance, le
gouvernement japonais essaie désormais d’améliorer la qualité de vie
de ses travailleurs connus pour leur assiduité “malsaine”. Ayant toujours peur
de projeter une image de laxisme ou de déloyauté, les employés nippons
sacrifient traditionnellement leur vie personnelle à leur entreprise. Redoutant
les remarques de leurs supérieurs ou de leurs collègues, ils ne prennent, en
moyenne, que 9 des 18,5 jours de congés que leur accorde chaque année la loi. Et
ils accumulent les heures supplémentaires au bureau, finissant généralement tard
dans la nuit et arrivant tôt le matin. Près d’un quart d’entre-eux travaillent
ainsi plus de 49 heures par semaine".
Le ministère du travail a décidé de s'attaquer à ce problème culturel qui selon lui nuit à la productivité du pays (fatigue) et à l'épanouissement des familles (ils ont un problème démographique de faible natalité au Japon). Il va donc proposer une... subvention publique aux entreprises qui réussiront à imposer une durée de repos minimum à leurs salariés. Le montant du bonus versé et le nombre d’heures de repos qui seront imposées
restent encore à définir mais le nouveau système pourrait être introduit dès le
prochain exercice fiscal qui commencera au Japon en avril 2017. Certaines grandes entreprises obligent déjà les salariés à couper deux journées de travail par au-moins huit heures de repos, neuf et parfois onze. Une loi Sommeil en quelque sorte, à opposer à notre loi Travail pour laquelle on est entrain de se bagarrer dans la rue en France. 49 heures d'un côté, 35 de l'autre. Sans doute un juste milieu à trouver.