Le terme a été employé pour la première fois en 1974 par le psychiatre américain Herbert Freudenberger qui définissait alors le burn-out comme une « brûlure interne ». Aujourd’hui, cette pathologie combine de nombreuses caractéristique : un sentiment d’échec, une fatigue profonde, un désinvestissement de l’activité professionnelle, etc. Ceux qui en souffrent voient leur énergie, leur motivation et estime de soi décliner. Certains expriment que la différence entre la dépression et le burn-out est le lien qui relie ce dernier avec le travail.
Mais alors comment lutter contre cette pathologie qui se développe aujourd’hui ?
Après le refus du sénat l’année dernière de reconnaître le burn-out comme une maladies professionnelles, Benoit Hamon a récemment déposé une nouvelle proposition de loi visant à faire reconnaître cette maladie.
La principale motivation des défenseurs de cette loi est d’encourager les entreprises à avoir une meilleure gestion des employés. En effet, les pathologies issues du burn-out sont aujourd’hui prisent en charge par l’assurance maladie. Si le burn-out est reconnu, ce sera la branche accidents du travail, financée par les cotisations des employeurs, qui financera ce risque. Comme le montant que paye chaque employeur est lié aux accidents dans son entreprise, plus il y aura de burn-out dans une entreprise, plus l’employeur devra payer cher.
Même si tout le monde souhaite encourager la meilleure gestion possible des employés, cette proposition de loi possède encore de nombreux détracteurs. Le plus grand problème est qu’on connaît encore relativement peu le burn-out. On sait qu’il est généralement lié à un très fort engagement dans son travail, un stress chronique et une surcharge de travail, mais il reste très difficile à détecter. Les personnes ne réagissent pas de la même manière et comme pour l’ensemble des risques psychosociaux, il ne dépend bien souvent pas uniquement de l’environnement de travail. L’Académie de médecine, qui considère que le terme de burn-out reste un concept flou, a réclamé davantage de recherches afin de préciser la connaissance de cette pathologie.
Quoi qu’il arrive, qu’il soit reconnu ou non, le développement du burn-out est une réalité et nous pouvons dors et déjà repenser certaines techniques de management et travailler sur le bien-être de nos salariés.