Après la canicule de l’été 2003, Jean-Pierre Raffarin alors Premier Ministre, avait proposé la mise en place d’une journée de la solidarité pour assurer le financement d’actions en faveur des personnes âgées ou handicapées. Ces derniers avaient en effet été particulièrement touchés avec près de 20 000 décès. Initialement fixée le lundi de Pentecôte pour les secteurs publics et privés, aujourd’hui la journée de la solidarité est ajustable par les entreprises. Travail effectué lors d’un autre jour férié, un jour en moins de RTT, ou même des heures supplémentaires étalées dans l’année, cette journée n’a pas de caractère obligatoire et peut être effectuée autrement, elle est effectuée par environ 3 français sur dix.
Combien cela rapporte ?
Cette journée travaillée mais non payée a rapporté 2,24 milliards d’euros en 2015 et devrait représenter 2,29 milliards cette année. La Caisse Nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) récolte la contribution de solidarité pour l’autonomie (CSA) versée par les employeurs à la hauteur de 0,3% de leur masse salariale. LA CNSA annonce un total de 28 milliards d’euros récoltés depuis son instauration en 2004 !
Où va cette argent ?
En 2016, 1,375 milliards seront alloués à la hauteur de 458,4 millions aux conseils départementaux pour le financement de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) et de 916,8 millions aux établissements et service médico-sociaux accueillant des personnes âgées.
L’autre partie, soit 916,8 millions, sera destinée aux personnes handicapées. 595,9 millions d’euros seront versés aux conseils départementaux pour le financement de la prestation de compensation du handicap et le fonctionnement des maisons départementales des personnes handicapées. Et les établissements et services médico-sociaux accueillant des personnes en situation de handicap recevront 320,9 millions d’euros.
Un peu plus concrètement …la CNSA explique que l’argent servira pour recruter du personnel et financer des heures d’aide à domicile pour les personnes âgées ou handicapées.