Mais aussi irlando-atikamekw.
Depuis peu, ou prochainement en fait, (et seulement peut-être) carrément indien.
Métis.
J'hésites encore. Un jugement de la cour suprême a changé la donne récemment et sur papier, maintenant, j'obtiendrais carrément le statut d'indien. Métis, en fait.
Dans mon congé, je m'étais fait une liste de choses que je devais faire, et c'est la photo que vous voyez en ouverture de chronique. Vous y lisez aussi ma mauvaise foi.
Je devais entrer en contact avec la SPCA pour comprendre les modalité des trappes à moufettes/ratons/marmottes, car nous avons eu des indices du second raton de l'an dernier qui était fort probablement de retour cette année. le service de prêt de cage gratuit de ma région de l'an dernier, ne semble plus l'être cette année. Faudrait qu'ils changent leur message sur leur répondeur, Me suis déplacé pour rien.
Puis le BBQ et le gazon. qui, visiblement, ne me tentent en rien.
Le premier est neuf et dans une boîte dans le garage depuis plus d'une semaine. Le monter m'écoeure et me débarrasser de l'autre me fait chier. On jette riche. Je n'aime pas jeter riche. L'amoureuse le prétend fini, mais un bidouilleur saurait rajuster les brûleurs débalancés. Quand on jette du beau stock, ça envoie le message aux moins fortunés qu'on a beaucoup mieux, donc qu'on a de beaux biens à potentiellement voler. J'aime pas. J'irai donc porter le BBQ dans les vidanges d'un autre la nuit.
Le gazon est plus maudit. En y plaçant un sac d'engrais, que j'aurais aussi pu placer sur le ciment de l'entrée, mais que j'ai choisi de placer dans l'herbe, j'ai remarqué sur le (trop) tard, que le sac était percé des deux bouts. Une belle motte s'est dévoilée quand je l'ai saisi et devinez où le sac (sur la photo) s'est vidé?
De là le gazon du tabarnak. Ça implique une visite chez un spécialiste pour lui demander conseil.
Pas envie en congé. Pas envie du tout. Assez jamais d'ailleurs. Ça devient lourd.
Tout comme je n'avais pas envie de torcher la piscine (vous remarquerez que ce n'était PAS sur la liste) comme je le faisais en ce moment en écoutant The Waterboys. une chanson que j'adore depuis toujours. Une chanson qui était de l'aveu des auteurs (Mike Scott & Karl Wallinger) un hommage à Prince (qu'ils avaient vu en spectacle et qui les avaient soufflés) et un clin d'oeil au Fame de David Bowie en fin de chanson (dans l'inflexion de la voix de Wallinger vers 4:20).
Je réalisais que depuis le début 2016, on avait effacé de la terre, justement ET Prince, ET Bowie. Que La Boîte Noire avait aussi trouvé la mort. Qu'un nouveau film de The Avengers sortait bientôt. Pourquoi ne font-ils pas une série télé à gros budget si ils veulent toujours polluer les salles de ces sales suites?
Je réalises que mes repères s'éteignent comme la lumière la nuit. Ce qui faisait ma tribu, mon monde, meurt. Mon moi implose. Mes repères, mes bornes, mes assises sont bombardées de toute part. Bientôt je n'aurai plus accès aux lieux communs ni aux références connues.
Je vis dans une société et une collectivité où ce sont des gens comme Nathalie Normandeau qui me dictent ce qui serait légal ou non.
Je réalisais aussi que je me faisais chier à occuper ma journée de congé à Banlieue Morte, en torchant une piscine toute la christ de journée, une journée qui me donnerait le rhume en plus de la nausée.
Que des gens comme moi, non seulement ça ne faisait plus, mais qu'on les effaçait.
Qu'encore une fois, comme à chaque année, j'étais un château de neige en mai.
La chanson qui a suivie sur mon Iphone m'a fait éclater de rire.
Trop à propos le refrain*.
Ma tribu finalement, c'était les Mohicans.
Je suis Le Dernier des Mohicans.
Réussi à écouter Au Hasard Balthazar et Elle Veut le Chaos.
Ai aussi fini Delphine.
Parce qu'avant d'être mort, on vit.
*Faded, fading: Décoloré, fondu, délavé, en mode d'exctinction