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POLITIQUE > Ce qu'il faut retenir de l'intervention de François Hollande sur Europe 1

Publié le 18 mai 2016 par Fab @fabrice_gil
Invité sur Europe 1, François Hollande l'a de nouveau clamé haut et fort : "ça va mieux pour la France". Malgré un sondage récent, qui révèle pour 86% des Français que "ça ne va pas mieux" en général, le chef de l’État a confirmé son optimisme et précisé notamment sa volonté de baisser les impôts en 2017. [Point complet]

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François Hollande interviewé hier au micro d’Europe1 I ©europe1


A une courte majorité (51%), les Français estiment que "ça va mieux" quand on les interroge sur leur situation personnelle, mais ils sont 86% à penser que ça ne va pas mieux pour "les Français" en général, selon un sondage Ifop pour Europe 1 dévoilé lundi dernier. A la question "diriez-vous qu'aujourd'hui ça va mieux pour vous ?", 51% des sondés répondent "oui", dont 9% "tout à fait" et 42% "plutôt". A l'inverse, 49% répondent "non". Les 18-24 ans (67%) et les 25-34 ans (60%) sont majoritaires à juger que "ça va mieux" pour eux, quand les 35-49 ans (51%), les 50-64 ans (54%) et les 65 ans et plus (66%) pensent le contraire.Baisses s’impôtsLe chef de l’Etat a de nouveau affirmé qu'il y aurait une baisse d'impôts pour les ménages en 2017, "à condition bien sûr que nous ayons des marges de manœuvre, et pour en déterminer le montant, les modalités, ce sera à l'été". "Il m'apparaît logique, il m'apparaît même juste, qu'aussi les ménages puissent avoir leur part de redistribution". En revanche, le président n'a pas donné plus de précisions sur les contribuables qui en bénéficieront et s’est contenté d’indiquer : "Pour l'année 2017, il faudra que nous puissions regarder ce qui est le plus efficace, le plus utile et le plus juste".Lutte contre le chômage"Quand j'ai eu cette formule 'ça va mieux', ce n'est pas pour dire 'tout va bien'", a tempéré le chef de l’État à moins d'un an de la présidentielle. Mais "ça va effectivement mieux pour la France. Ce n’est pas un propos de circonstance, ou de campagne. C’est une réalité", a-t’il enchaîné citant les chiffres du déficit public, de la croissance, de l'investissement et de création d'emploi. "Ça va effectivement mieux pour la France, pas forcément pour tous les Français, j'en conviens". Cette formule, devenue un mantra, est brocardée à droite comme à gauche. Interrogé sur le chômage dont il a fait la condition d'une nouvelle candidature, François Hollande a reconnu qu'il "serait téméraire et prétentieux" de s'engager à le réduire "massivement". "La bataille n'est pas gagnée", "je me bats tous les jours".Rémunération des grands patronsLe président a menacé de légiférer pour réguler davantage les rémunérations des grands patrons, lorsqu’il a été interrogé sur les salaires de Carlos Ghosn de Renault et Carlos Tavares de PSA. "C'est maintenant aux autorités du patronat, des employeurs d'avoir cette exigence morale. A la loi d’intervenir pour des règles plus simples, plus claires, si rien ne se fait du côté patronal".Loi travail : "Je ne céderai pas"François Hollande s'est exprimé à l'aube d'une nouvelle semaine de grèves et de manifestations, notamment contre le projet de loi travail, adopté au forceps en première lecture à l'Assemblée nationale au prix du recours à l'arme constitutionnelle du 49-3. "Je ne céderai pas parce qu'il y a eu trop de gouvernements qui ont cédé (...) pour que moi-même, dans des circonstances qui ne sont pas faciles, je puisse céder dès lors qu'un compromis a été trouvé, un équilibre a été obtenu, que les syndicats réformistes sont derrière ce texte et qu'il y a une majorité de socialistes qui sont en faveur". Cette loi, "elle va passer, parce qu'elle a été discutée, a été concertée, a été corrigée, a été amendée". Le président a dit vouloir conduire la France vers une "social-démocratie à la française, où il sera possible que l’État ait toute sa place et où les partenaires (sociaux) pourront jouer tout leur rôle". Le projet de loi travail va "y contribuer", selon lui.Des flèches lancées contre l’oppositionLe chef de l’État a décoché plusieurs flèches contre l'opposition. "Le risque est que (la droite) détruise ce que nous avons fait, c'est qu'elle mette en cause les fondements même de notre État. Le risque est qu'elle supprime l'impôt sur la fortune, l'impôt sur les plus favorisés (...) "Quand je vois que certains candidats aux primaires de la droite veulent augmenter la TVA, je dis 'ce n'est pas juste', parce que ça va toucher tous les Français indifféremment", a-t’il dit, visant Alain Juppé.Emmanuel Macron, "je lui ai fait confiance""S'il veut développer ses idées, il en a le droit, mais dans le cadre de ce qui doit être fait comme pour tout ministre, c'est à dire la solidarité gouvernementale". Ses mots sur son ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, pour lequel il a assuré n'avoir aucun reproche ressemblent fort à un recadrage en règle. "Je lui ai fait confiance : il était mon conseiller et je l'ai nommé ministre. (...) S'il n'avait pas ma confiance, il ne serait pas au gouvernement." Le chef de l’Etat a fait de même avec la gauche et les dissidents de la majorité. "En dehors du gouvernement qui est aujourd'hui en place, il n'y a pas d'alternative à gauche. (...)Il n'y a pas d'alternative de gauche, au sens où il n'y a pas un mouvement qui aujourd'hui puisse accéder au second tour de l'élection présidentielle et puisse, sans avoir notre appui, conduire les destinées de la France". JB-M

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