[Critique] Boulevard, drame au croisement d’une vie

Publié le 18 mai 2016 par Linfotoutcourt

Dernier film de Robin Williams, Boulevard ne nous embarque pas dans de folles chevauchées, mais conte avec finesse et justesse, le changement de vie radical d'un homme vieillissant à qui tout pourtant souriait. Qui eu cru qu'arpenter le boulevard aurait été si troublant ?

Abordant le sujet délicat de l'homosexualité, Dito Montiel arrive, sans jamais tomber dans l'excès, à partager une réflexion sur la vie, le sentiment d'une existence gâchée à trop vouloir se conformer à des conventions sociales. A la fois particulier et universel, le film parvient à captiver grâce à ses subtilités, le transformant en une œuvre remarquablement réaliste.

Robin Williams et Dito Montiel (Il était une fois dans le Queens, Empire State) quittent tout deux leurs registres habituels pour une mise en scène lente, où les mouvements de caméra étudiés du chef opérateur coréen Chung-hoon Chung (Stoker, Je suis un cyborg) jouent sur le côté intime de ce drame. Avec la ville et ses lumières, le réalisateur retranscrit, comme pour le ressentit de ses personnages, une ambiance à la fois lointaine et familière.

Au final Boulevard présente un drame tout en délicatesse, amenant à une réflexion propre sur qu'est-ce que le véritable bonheur.