Si le film d'Ouverture du Festival de Cannes n'est pas tous les ans d'une immense qualité cinématographique, cette année, Thierry Frémeaux et son équipe avaient mis les petits plats dans les grands en choissisant une valeur sure pour l'ouverture de ce festival il y a tout juste une semaine le nouveau Woody cuvée 2016, et comme je le dis tous les ans lorsque je chronique le Woody annuel, un mauvais Woody ca n'existe pas, contrairement à ce que les grincheux peuvent bien dire...
Et pour celui ci que j'ai vu en compagnie le célèbre twittos lyonnais tbarnaud ( pour les rares qui ne participent pas encore à ses incontournables sondages du week end c'est ici que ca se passe) juste après la cérémonie d'ouverture retransmise avec quelques problèmes techniques- on nous a carrément sucré les 10 dernières minutes de la retransmission- dans notre UGC cité ciné lyonnais, je dois dire que le charme m'a semblé etre total, comme le démontre le tweet particulièrement enthousiaste et particulièrement relayé que j'ai lancé dans la foulée de cette belle projection :
Effectivement, je ne pourrais pas nier que si comme moi on a vu tous les Woody ou presque depuis quarante ans qu'il tourne, on a une petite 'impression de déjà-vu et on a même le sentiment que certains des personnages du film pourraient parfaitement jouer dans certains de ses films antécédents, mais cela n'entrave en rien le plaisir ressenti devant cette formidable romance, tant le talent de conteur Woody et sa capacité à trouver les aphorismes qui font mouche sont toujours aussi incontestable.
"La vie est une comédie écrite par un auteur sadique"
Cafe Society nous plonge dans l'effervescence de la "Café Society", club sélect d'artistes et de mécènes qui a marqué cette époque des années 30. Mais contrairement aux premiers échos sur le film, et ce que la bande annonce laissait paraitre, Woody ne s'interesse pas follement au Hollywood des années 30, contrairement au film des Frères Coen, on n'a pas vraiment une charge cinglante et nostalgique sur le temple du cinéma.
Ce qui passionne plutot Woody dans pas mal de ses films mais surtout avec Café Society, ce sont les soubresauts amoureux. avec emphase les soubresauts amoureux.Café society nous décrit une formidable histoire d'amour contrariée, une sorte de marivaudage à la fois léger et profond sur plusieurs époques d'un couple- auquel l'épatant Jesse Eisenberg et Kristen Stewart, moins torturée que d'habitue- qui ne fera pas forcément les bons choix, faisant passer ceux de la raison avant ceux du coeur.
Le sécnario n'a sans doute pas la profondeur et l'intelligence de son avant dernier opus, le formidable homme irrationnel d'il ya quelques mois seulement, mais le film n'en possède pas moins un charme mélancolique irrésistible et s'engage souuvent avec énormément de jubilations dans des digressions savoureuses ( sur la religion, la mafia de cette époque, l'oppression familiale....
Et surtout, le film flatte l'oeil grâce à sa beauté visuelle et surtout un magnifique travail sur la lumière déjà présent dans ses derniers films- notamment Magic in the Moonlight : après les sublimes photographies de Darius Kondji, le vétéran Vittorio Storaro -75 ans presque autant que Woody- propose un travail sublime, axé sur les teintes dorées et légèrement sépia qui donnent une vrai cachet et une belle modernité à ce film intemporel et on le répète, vraiment jouissif de bout en bout.
Café Society - Bande Annonce (Woody Allen)