Victimes du syndrome du « casseur » ?
Agacé par un encadrement policier plus que serré, au point qu’on avait l’impression que la manifestation était davantage emmenée par les flics plus que par les syndicats, un militant nancéien autonome a commis l’erreur grossière de basculer des plots de circulation devant la gare de Nancy. Aucune casse, aucune violence. Il voulait simplement ainsi protester contre le fait que la voie de circulation soit coupée en deux, afin de laisser passer les voitures. Voir ci-dessous :
Que vaut en effet une manifestation qui ne dérange personne ? En outre, ce lieu constituait un goulet d’étranglement générant de la tension dans la manifestation, déjà arrêtée précédemment par les forces de l’ordre pendant plusieurs minutes pour laisser passer les véhicules. La sécurité du cortège était en occurrence plus que discutable… Mais mal lui en a pris. Il a aussitôt été agressé violemment par un membre du service d’ordre de la CGT qui a levé la main sur lui, menaçant de lui donner un coup de poing, les yeux injectés de haine, prêt à frapper. 5 autres gros bras du SO de la CGT l’ont ensuite immobilisé sans ménagements et l’ont extirpé manu militari du cortège, lui intimant l’ordre de ne plus y retourner, comme s’il s’agissait d’un vulgaire voyou. On appréciera la qualité et l’intelligence de situation dudit SO, prêt à frapper un individu isolé, pacifique, non violent, non armé, qui n’a rien cassé ni insulté ni agressé personne, simplement désobéissant… Manifestement, à la CGT, la désobéissance, on n’apprécie pas.On frappe avant de réfléchir…. Une réaction violente complètement disproportionnée. CQFD. A la lumière de ce genre d’incidents, on comprend mieux les soupçons de collusion, si ce n’est de collaboration, entre le So de la CGT notamment et les forces de l’ordre…