Hello,
je vous parle aujourd'hui du second roman de Nicolas Delesalle, Le goût du large, paru en janvier chez Préludes. J'avais découvert son premier ouvrage en début d'année grâce au Livre de Poche. Je vous en parlais ici.
À nouveau, l'auteur nous emporte dans les souvenirs et les anecdotes de son personnage principal, qui décide d'embarquer sur un cargo pour déconnecter du monde réel et écrire. Le journaliste se remémore ses différentes missions sur le terrain, qui sont pour la plupart accompagnées d'histoires cocasses.
Le temps : tout était là, dans ces cinq lettres, cette simple syllabe. J'allais soudain en être riche, ne plus courir après, le nez rivé sur l'ordinateur, le téléphone. Pendant neuf jours, j'allais devenir un milliardaire du temps, plonger mes mains dans des coffres bourrés de secondes, me parer de bijoux ciselés dans des minutes pures, vierges de tout objectif, de toute attente, de toute angoisse. J'allais me gaver d'heures vides, creuses, la grande bouffe, la vacance, entre ciel et mer.De l'inaccessible Tombouctou à la mélancolique Tallinn, entre une partie d'échecs fatale quelque part dans un hôtel russe et un barbecue incongru à Kaboul, des clameurs de la place Tahrir au fond d'un trou, dans l'Aveyron... C'est le roman d'une vie et de notre monde que raconte Nicolas Delesalle, le temps d'une croisière en cargo.
J'accroche vraiment au style d'écriture de Nicolas Delesalle qui est moderne, frais et rythmé. On se retrouve à notre tour coincer sur l'embarcation, à voir le monde avec les yeux du journaliste. Les anecdotes sont successivement drôles, pleine d'esprit, émouvantes et dures. Ce second roman est un très beau voyage. Je vous le conseille vivement.