Photographies ci-dessus : Pavement de la chapelle de la Bâtie d'Urfé provenant de l'atelier de Masséot Abaquesne, datant de 1557
Dans l'histoire de la céramique française certains noms raisonnent particulièrement aujourd'hui : Palissy, Poterat, Clérissy,
Cette exposition, organisée par le Musée national de la Renaissance en partenariat avec le Musée des Beaux-arts et de la Céramique de Rouen, rassemble des œuvres conservées dans de nombreux endroits en France mais aussi quelques-uns venant d'autres pays d'Europe. Elle se déroule dans trois grandes pièces du château, présentant la production de l'atelier de cet homme, né à Cherbourg et actif à Rouen dès 1526, dans le contexte de la faïence de son temps.
La première partie est sur ses débuts (1526-1545), décrivant la production de faïences à cette époque, en particulier italiennes et anversoises, en la comparant aux premières œuvres de Masséot Abaquesne, comme son pavement pour le château d'Écouen, pour le connétable Anne de Montmorency, ainsi que les panneaux historiés illustrant Mucius Scaevola et Marcus Curtius, conservés au musée Condé mais pas présents dans l'exposition.
Photographies ci-dessous : " Marche d'autel composée d'un assemblage de carreaux. Masséot Abaquesne. Vers 1530. Faïence. 3,26 x 1,84 m. Chapelle du château de la Bastié d'Urfée. © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Martine Beck-Coppola. "
Masséot Abaquesne mais aussi son fils Laurent, sont aussi présentés. Ils ont été produits en 1544, et font partie d'un ensemble de plus de quatre mille pièces d'une commande d'un certain Pierre Dubosc. Seulement environ soixante-dix de ces pots, principalement des chevrettes et albarelli seraient aujourd'hui conservés " C'est l'occasion pour le faïencier de développer tout un répertoire de portraits de fantaisie et de motifs végétaux inspirés des modèles anversois.
Photographies ci-dessous : " Pavement du Déluge. Masséot Abaquesne. Vers 1550. Faïence. 1,38 x 0,95 m. © RMN-Grand Palais (musée de la Renaissance, château d'Ecouen) / René-Gabriel Ojéda. "
La troisième partie remet à jour certaines anciennes attributions lui étant attribuées. Elle commence par une rapide mais très intéressante évocation de la production de carreaux à glaçure plombifère, avant d'aborder la question des autres pavements de faïence contemporains de l'atelier d'Abaquesne et de leurs attributions.
Le Château d'Écouen, est un lieu particulièrement bien choisi pour une exposition rétrospective sur Masséot Abaquesne qui a produit pour ce bâtiment des milliers de carreaux. Le musée contient aussi de très nombreux autres objets d'art du XVIe siècle, que l'on peut ensuite découvrir avec délice, pour ceux qui ne l'ont pas déjà fait. Lors de ma visite pour le vernissage presse je suis arrivé en avance. En attendant j'ai pu constater que des perruches jaunes étaient autour du château, car je les voyais virevolter et chanter. Comme cela me semblait étrange, j'ai fait une recherche sur internet, et ai trouvé cet article du Parisien décrivant ce phénomène.