La limite entre une étoile de type naine brune – très nombreuses dans la galaxie – et les planètes géantes gazeuses sont très ténues. Combien de planètes vagabondes sont en réalité de minuscules et froides étoiles ?
Le nombre d’étoiles dans l’entourage de notre système solaire, dans un rayon de 10 années-lumière, a considérablement augmenté ces dernières années. En effet, beaucoup nous ont échappé depuis des siècles, car petites, peu massives et, par conséquent, relativement froides, elles sont discrètement tapies dans la nuit terrestre… Toutefois, grâce à la sensibilité dans l’infrarouge des télescopes spatiaux de ces deux dernières décennies, les astronomes ont pu débusquer plusieurs naines rouges et naines brunes – celles-ci sont encore plus froides et sombres – dans notre voisinage et constater qu’elles sont en réalité légion dans la galaxie (bien plus nombreuses que les autres types d’étoiles).
Mais ce n’est pas tout, ces sondages de l’obscurité permirent de découvrir des planètes solitaires, vagabondes, sans plus aucun lien social avec une étoile et ses planètes… Et elles aussi sont très nombreuses dans la Voie lactée, mais dans quelle proportion ? Parmi elles, combien sont en réalité des naines brunes, ces boules gazeuses identifiées comme plus massive qu’une Jupiter et néanmoins insuffisamment massive pour déclencher des réactions de fusion nucléaire et briller comme un soleil ?