Par Talia Stiegler - 16/05/2016 | 12:13
Cette affaire avait été évoquée à l'occasion de la visite officielle du chef de l'Etat français, François Hollande dans ce pays d'Afrique du Nord. Les proches du défunt Eric Lang, avaient accusé le ministère égyptien de l'Intérieur de "séquestration et non-assistance à personne en danger".
Depuis plusieurs années, Eric Lang résidait en Egypte, où il travaillait comme enseignant de la langue française. Selon les conclusions de la cour d'assises du Caire, il a été battu à mort par ses codétenus dans la cellule du commissariat de Kasr el-Nil de la capitale égyptienne.
Appréhendé en état d'ébriété, le Français avait été mis aux arrêts le 6 septembre 2013 dans le centre du Caire pour avoir violé le couvre-feu, d'après les actes du procès. A l'époque, le pays était sous état d'urgence à la suite de la destitution du président Mohamed Morsi et l'intervention des forces de l'ordre lors des manifestations des Frères musulmans, causant la mort d'un millier de personnes.
La police égyptienne affirme qu'Eric Lang avait été placé en garde à vue prolongée, car il ne disposait pas de permis de séjour valide. Le consulat de France en Egypte a été alerté en retard par un de ses amis. D'après l'enquête, une bagarre a éclaté dans la cellule d'Eric Lang et ce dernier est mort après avoir reçu des coups de barres de fer et de câbles électriques. Une version des faits contestée par la famille et les avocats des six condamnés pour " coups ayant entraîné la mort ". Ceux-ci mettent en cause plutôt les agents de police.