En décembre dernier, l'établissement était la première entreprise privée du pays à obtenir – du Ministère de la Digitalisation (!) – l'autorisation d'utiliser le système de communication sécurisé avec les sites web de l'état. Ainsi armée, Idea Bank a rapidement déployé des passerelles entre plusieurs services publics (dont la sécurité sociale et un organe des impôts) et son espace de banque en ligne et mobile. Sur celui-ci, ses clients découvrent donc désormais un nouvel onglet dédié à leurs démarches administratives.
Grâce à cette addition, les entrepreneurs peuvent – sans jamais avoir à quitter l'environnement familier de la banque et sous une interface homogène et cohérente – consulter les dernières informations mises à leur disposition, télécharger les documents officiels dont ils ont besoin (en particulier ceux qui sont exigés pour une demande de crédit), recevoir des notifications à l'approche d'échéances importantes (une déclaration à retourner, un paiement à effectuer…), régler leurs cotisations et autres taxes…
Au-delà de l'accès facilité aux ressources de l'administration, l'ambition d'Idea Bank est également d'apporter des services complémentaires à forte valeur ajoutée à ses clients, en accord avec leur contexte. Il est ainsi évoqué l'hypothèse d'un appel de cotisation pour lequel les provisions du compte courant seraient insuffisantes : la banque pourrait alors proposer au responsable d'exécuter automatiquement une opération appropriée (un virement depuis un autre compte, un enprunt…) afin de régler sa dette.
La démarche prend ainsi tout son sens. En parallèle de sa vocation d'accompagner les entrepreneurs dans la conduite de leurs affaires et le développement de leur activité, les interactions avec les administrations représentent également des opportunités commerciales. Qui plus est, pour les clients, qui préfèrent naturellement consacrer toute leur énergie à leur projet plutôt qu'en démarches bureaucratiques, les suggestions émises seront tout autant perçues comme un gain de temps et d'efficacité.
En prolongeant la réflexion (dans une dimension légèrement utopique), la banque rêvée des PME pourrait bien être une plate-forme d'intégration de services globale, capable, entre autres, de pallier aux inefficacités de l'état. En effet, même si les organismes publics se mettent à ouvrir leurs systèmes, rares sont les acteurs susceptibles d'en profiter, faute de pouvoir espérer en tirer une quelconque valeur. Or, par leur position incontournable dans les mouvements d'argent, les banques font partie de ceux-là…