- J'aime les bains car là, au moins, la nudité rend les hommes égaux. Plus de toge et de pourpre pour hausser les uns et écraser les autres.
On ne voit jamais les autres tels qu'ils sont. On n'en a que des visions partielles, tronquées, à travers les intérêts du moment. On essaie de tenir son rôle dans la comédie humaine, rien que son rôle - c'est déjà si difficile. Nous étions deux acteurs cette nuit-là. Yéchoua jouait la victime d'une erreur judiciaire. Et moi, Pilate, je jouais le préfet romain, juste et impartial.
Première partie : Dans le Jardin des oliviers, un homme attend que les soldats viennent l'arrêter pour le conduire au supplice. Quelle puissance surnaturelle a fait de lui, fils de menuisier, un agitateur, un faiseur de miracles prêchant l'amour et le pardon ?
Deuxième partie : Trois jours plus tard, au matin de la Pâque, Pilate dirige la plus extravagante des enquêtes policières. Un cadavre a disparu et est réapparu vivant ! Y a-t-il un mystère Jésus ou simplement une affaire Jésus ? A mesure que Sherlock Pilate avance dans son enquête, le doute s'insinue dans son esprit. Et avec le doute, l'idée de foi.
L'Évangile selon Pilate a reçu le Grand Prix des lectrices de Elle 2001.
Eric-Emmanuel Scmitt est l'un des rares auteurs contemporains que j'apprécie et dont je lis des livres de temps en temps. Ses livres ne m'avaient jamais déçus... jusque là. L'Évangile selon Pilate a été une grande déception car je n'ai pas réussi à m'accrocher à l'histoire. Je pense que je suis passée à côté de cette oeuvre pour deux raisons. Tout d'abord, j'ai eu quelques problèmes de compréhension, par exemple les noms n'étant pas ceux auxquels je m'attendais (sans connaissance, le récit ne permet pas de savoir qui est qui). Ensuite, j'ai très peu de connaissances sur la période religieuse et historique et c'est ce qui a fait obstacle durant ma lecture. Je connais des généralités mais connaître les détails auraient été essentiels.
L'écriture d'Eric-Emmanuel Schmitt est cependant magnifique. Parcourir ses textes est toujours un véritable plaisir : ses phrases, parfois emplies de morale, me touchent. Cependant, je n'ai pas trouvé judicieux le mélange de sujet culturel et de langue contemporaine. L'histoire est celle d'hier mais bien ancrée par la vision d'un homme d'aujourd'hui - alors que je préfère l'unité.
Le deuxième texte, Journal d'un roman volé, a été très important sachant que je suis passée à côté du récit. Ce texte explique en effet les conditions de publication du livre (qu'il faut absolument lire et connaître jusqu'à la fin) et l'auteur explique sa démarche : pourquoi le choix de ce sujet, à quel moment... C'est très intéressant ! En plus, on peut ainsi entrer dans les coulisses de ce qui a conduit à la parution de ce titre-ci qui a demandé sept ans de patience à l'éditeur.
=> L'Évangile selon Pilate est une lecture réclame des savoirs et si tel n'est pas le cas, vous passerez sûrement à côté, comme je l'ai fait. Un livre qu'il faudra certainement que je relise après m'être mieux renseignée.