De ma fenêtre

Publié le 16 mai 2016 par Alice Join @Alice_sur_twitt

Depuis ma fenêtre, celle que vous voyez au fond, je surveille vaguement mon Ernest alors que j'ai les mains pleines de pâte à pizza ou que je tamise la farine du fondant au chocolat.

Mon transat que L'Epoux m'a offert pour ma première fête des mères trône au milieu de ce mini-jardin, abrité du vent, exposé plein sud, idéal pour de longues séances de lecture à mi-saison.

Il y a cette vigne vierge que j'aime tant, qui se marie si bien avec les volets gris et la brique rouge, les végétaux, les fleurs dont chacune ou presque me rappelle un souvenir : les jonquilles et leurs oignons cueillis au bois l'an dernier, le rosier, les hortensias offerts pour notre mariage, les framboisiers et fraisiers...

Depuis la porte-fenêtre de la cuisine je vois aussi les dizaines de ballons, durs ou mous, petits ou gros, qui finissent souvent dans la rue ou la cour du voisin, ce jeu de fléchettes tout nouveau, ces deux buts de foot, et j'entends surtout les cris de mon Ernest qui ne joue pas s'il n'a pas la certitude de gagner, les " Maman!" répétés inlassablement, des éclats de rire un peu moins car les Blonds sont (trop) souvent empêtrés dans leurs émotions.

SI je lève encore un peu plus le regard, je vois l'immeuble des voisins, entièrement retapé, dont les volets ne sont jamais ouverts, à se demander si les deux logements n'abritent pas des familles de chauves-souris.

Ma rue est calme mais la vue depuis mes fenêtres pas vraiment jolie ni intime. Sous les toits de notre chambre, nous dominons le quartier les couchers ou levers de soleil sont plutôt doux, dans cette ville endormie dont nous voyons l'éolienne de l'hôpital.

Depuis ma fenêtre, j'aime ce que je vois, et c'est chez moi.