Magazine Santé

STRESS PRÉNATAL: Pas forcément mauvais pour le bébé – Social Cognitive and Affective Neuroscience

Publié le 16 mai 2016 par Santelog @santelog

STRESS PRÉNATAL: Pas forcément mauvais pour le bébé – Social Cognitive and Affective NeuroscienceLe stress, lorsqu’il n’est pas trop aigu ni chronique, peut favoriser le développement d’une résistance de l’organisme. C’est également vrai chez le bébé in utero, révèle cette étude de l’Université de Bâle. Ainsi, le stress maternel et la dépression pendant la grossesse pourraient activer certains mécanismes de protection chez les bébés. Comment ? En entraînant un certain nombre de modifications épigénétiques, parfois favorables… Des conclusions à lire dans la revue Social Cognitive and Affective Neuroscience, qui pourront rassurer les mères ayant traversé une grossesse difficile.

Ces psychologues de l’Université de Bâle en collaboration avec des collègues internationaux observent ici que l’augmentation des concentrations d’hormones de stress chez la mère et les symptômes dépressifs pendant la grossesse peuvent s’accompagner de changements épigénétiques chez l’enfant : l’étude a été menée chez 100 mères et leurs bébés pendant et après la grossesse. Les chercheurs ont recueilli le sang du cordon ombilical de 39 nouveau-nés et évalué les niveaux de cortisol, l’hormone du stress dans les échantillons de salive des mères. Enfin, les chercheurs ont évalué les événements stressants de la vie et la santé mentale des mères par questionnaires. Parmi les conséquences du stress et de la dépression maternels, des effets sur le gène du récepteur de l’ocytocine, une hormone impliquée dans l’attachement, le comportement social et l’adaptation au stress.

Stress maternel, résilience augmentée du bébé : Sous l’effet du stress maternel, l’expression de ce gène semble renforcée. Un mécanisme qui peut conférer au bébé, dans certains cas, une plus grande résilience pour faire face aux défis et aux adversités de la vie. L’activation de ce gène néanmoins, dépend -comme pour tout gène- des groupes méthyles qui se fixent sur l’ADN et vont fonctionner comme des commutateurs. Ici, les chercheurs constatent que les enfants de mères présentant une augmentation du stress et des symptômes dépressifs montrent une méthylation réduite du gène du récepteur de l’ocytocine à la naissance. Alors, le gène s’active plus facilement, ce qui conduit à une production plus élevé des récepteurs de l’ocytocine. Le lien mère-enfant, l’induction du travail et l’allaitement sont renforcés, le comportement social favorisé.

Une recherche sur la résilience qui n’en est qu’à ses débuts, mais qui apporte la première preuve qu’un environnement défavorable pendant la grossesse peut parfois être favorable à l’enfant, en préparant et en activant certains des mécanismes de protection. Un équilibre biologique certes très complexe.

Source: Social Cognitive and Affective Neuroscience April 22, 2016 doi: 10.1093/scan/nsw051 Maternal Adversities during Pregnancy and Cord Blood Oxytocin Receptor (OXTR) DNA Methylation

STRESS PRÉNATAL: Pas forcément mauvais pour le bébé – Social Cognitive and Affective Neuroscience
Lire aussi:STRESS: L’apprivoiser peut en faire un allié pour la santé

Plus de 50 étudessur le Stress


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Santelog 71170 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazine