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Les commentaires ont été bon train. Et il y en a un qui est revenu plusieurs fois et qui a retenu mon attention. On aurait pu s’attendre - et on les a eus d’ailleurs -, à des réflexions sur les positions plus qu’iconoclastes et autres outrances et provocation de Trump, mais on a surtout et souvent parlé de la mèche du milliardaire américain. Et certains n’ont pas hésité à aller jusqu’à faire des comparaisons et de rechercher dans l’histoire des personnages dont la mèche avait marqué son temps.
Inutile de préciser que le parallèle avec le plus célèbre des moustachus à mèche a été rapide à établir. Et c’est ainsi que Trump est devenu le sosie d’Hitler. Il faut dire qu’autour de la provocation capillaire du candidat républicain règne un certain mystère qui fait parler dans les chaumières. Nul ne peut penser que cette coiffure - s’il s’agit bien de cela - n’a pas été savamment étudiée. Nulle personne sensible à sa présentation, et on ne peut douter que ce soit le cas de cet homme qui semble si attaché à un certain esthétique féminin, puisse être ainsi coiffé sans penser aux conséquences. Il s’agit donc d’une stratégie, qui certes pour l’instant nous échappe un peu. A moins évidemment qu’il ne s’agisse que de faire parler les bavards, ce qui est mon cas, afin de s’apercevoir du vide abyssal de son programme. Cette stratégie par le ridicule reste néanmoins douteuse et requiert une grande confiance en soi, qualité indéniable pour un homme politique. En effet, accepter de se faire teindre les cheveux couleur plume de poule tient d’un sacrifice que les électeurs américains ne pourront pas ignorer. Plus gênant est la position de la mèche. Tout le monde a dans son environnement ou dans sa mémoire un homme à la mèche ridicule. Mais heureusement la coupe du monde de football et son célèbre gardien de but Barthez sont passés par là et aujourd’hui les hommes atteints de calvitie précoce l’assument plutôt bien en se rasant complètement, s’épargnant ainsi le ridicule d’une mèche qui recouvrirait le sommet du crâne. Trump, non. Et c’est en fait ce qui est le plus inquiétant car contradictoire. L’homme donne l’impression d’élaborer une stratégie capillaire en se faisant teindre d’une couleur ridicule, occupant ainsi le peuple et les médias, mais la mèche est au contraire signe d’un manque de confiance en soi, d’une peur de la vieillesse entre autres. Peut-on oser dire que toute sa future politique, si l’homme est élu président des États-Unis, sera basée sur cette dichotomie? C’est osé, j’en conviens…
Face à cet énergumène, Clinton a du mal à faire entendre son programme. Ce n’est pas qu’il soit convaincant, restant dans la ligne droite d’une politique classique et traditionnel, mais une femme à la Maison blanche, il est temps. Même si nous le savons déjà, cela ne devrait pas beaucoup changer les choses de ce monde. Peut-être un peu quand même, espérons-le. Les Baupin s’y prendront peut-être à deux fois avant de vous coincer entre deux portes, de vous faire des commentaires sur votre apparence, une fois c’est gentil merci, après on passe à autre chose. Comme Clinton, Baupin remet les idées aux claires au cas où certains d’entre nous fantasmerions encore sur les femmes ou les écologistes au pouvoir. Une femme présidente des États-Unis d’Amérique, ce serait bien mais pour autant, notre société changera-t-elle de ligne directrice? Non évidemment, Clinton est une représentante pur sucre de ce qui existe aujourd’hui. Un homme qui a consacré sa vie à une politique de changement de société par le respect de la nature, peut-il pour autant être un homme qui ne respecte pas les femmes, manifestement oui. Ce n’est pas gagné.