Après avoir autant pesté contre la politique de modération plus que discutable, si ce n’est carrément grotesque et inefficace des réseaux dits sociaux, je ne pouvais que me réjouir de cette information :
sourceCeux qui me suivent depuis longtemps savent que je me suis fait une spécialité, à l’instar d’autres (avec lesquels je travaille en réseau, ou seul selon les circonstances), de la chasse aux malfaisant(e)s : racistes, sexistes, machistes, masculinistes, homo et transphobes, xénophobes, nazis si peu néos, et autres imbéciles qui croient que l’impunité dont ils pensent jouir derrière la protection illusoire de leur écran leur permettent de faire n’importe quoi. Comme par exemple d’appeler au meurtre… Des cas extrêmes ? Pas vraiment hélas… Je l’ai encore vu pas plus tard qu’hier où de nombreuses voix provenant de milieux en apparence bien propres sur eux appelaient les forces de l’ordre à tirer à balles réelles sur les manifestants de Rennes. Les signalements n’y changent malheureusement pas grand chose, et certains comptes sur twitter, ou groupes et pages sur facebook, sont tristement connus pour leurs nombreux propos délictueux, violemment discriminants sous le couvert pathétique de la liberté d’expression. Leurs discours de haine demeurent généralement impunis, malgré des campagnes de signalement d’utilisateurs en masse. Les résultats du testing que viennent de réaliser l’UEJF (Union des Etudiants Juifs de France), SOS Racisme et SOS homophobie portant sur 586 contenus racistes, antisémites, négationnistes, homophobes, faisant l’apologie du terrorisme ou de crimes contre l’humanité » du 31 mars au 10 mai 2016 sont on ne peut plus explicites :
Je regrette simplement que l’assignation en référé de twitter, facebook et youtube n’ait pas fait l’objet d’une démarche conjointe de davantage d’associations concernées par ce sujet, pour plus de force, si ce n’est d’efficacité. Ma préoccupation est en outre qu’elle risque d’apparaître en l’état comme une initiative communautariste, et donc moins crédible. D’autant plus que SOS racisme n’est pas à l’abri de toute critique vis à vis d’une certaine communauté…
Signalons enfin pour clore ce long billet auquel il faut bien mettre un terme provisoirement qu’ont eu lieu cet après-midi à l’ESG Paris les Assises de la Lutte contre la Haine sur Internet, dont vous pouvez trouver un premier aperçu du contenu via twitter ici : #Assises2016 . En passant, on appréciera les propos des principaux propagateurs de haine concernés, l’extrême-droite et les ultra-libéraux, qui se sont rués sur cette occasion pour eux de s’indigner de ce qu’on allait porter atteinte à leur liberté d’expression. Je ne savais pas que la liberté de haïr, de discriminer, d’agresser et d’appeler au meurtre étaient inscrits dans la déclaration universelle des droits humains… Ils osent tout.