Dans un livre du psychologue Martin Seligman, il est question d'expériences sur des chiens. Ils reçoivent des décharges aléatoires, jusqu'à ce qu'en s'agitant tout aussi aléatoirement, il mettent la patte sur un levier qui fait cesser les décharges.
Tout cela me semblait curieux. Jusqu'à ce que je constate que l'apprentissage humain ressemble beaucoup à cette expérience. En phase de changement, lorsque l'on sort des règles bien claires de la société, on est soumis à des sortes de décharges électriques. La seule chose que l'on sache est que l'on fait mal. Ce n'est que par hasard que l'on trouve comment bien faire. Comme pour les chiens, on ne parvient au bout de l'expérience que si l'on est optimiste : c'est à dire si l'on a assez d'énergie pour s'agiter dans tous les sens suffisamment longtemps pour mettre, par hasard, la patte sur le levier.