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[Avant-première] [Direct-to-Vidéo] Qui a tué le chat ? Comédie loufoque en roue libre

Par Rémy Boeringer @eltcherillo

[Avant-première] [Direct-to-Vidéo] Qui a tué le chat ? Comédie loufoque en roue libre

Qui a tué le chat ?, le premier long-métrage de Gillian Greene, pourtant produit par Sam Raimi, sortira directement en DVD, le 27 mai 2016. Comédie décalée où un nerd en peignoir enquête sur le meurtre de son chat, le long-métrage vise un public geek à l’humour pince sans rire et adepte de situations loufoques mais semble mener les investigations en roue libre. Nous avons pu la voir en avant-première.

Clinton Moisey (Fran Kranz) mène une vie de dilettante. Tanguy, il habite chez sa mère Edie (Blythe Danner) et fabrique des figurines de super-héros qu’il n’arrive pas à commercialiser. Pour seul ami, il a son chat. Lorsqu’il retrouve celui-ci, lâchement assassiné, devant la maison familiale, il décide de remuer ciel et terre pour faire payer le coupable.

[Avant-première] [Direct-to-Vidéo] Qui a tué le chat ? Comédie loufoque en roue libre

Clinton Moisey (Fran Kranz) et Shériff Hoyle (J.K. Simmons que l’on a vu dans Terminator GenisysLes mots pour lui direWhiplash et que l’on a entendu dans Zootopie et Kung Fu Panda 3)

Qui a tué le chat ? alterne entre comédie geek, enquête policière et bluette sentimentale. Volontairement kitsch, le choix des accessoires ne renouvelle pas le genre et verse dans la caricature. Fran Kranz est constamment affublée d’une robe de chambre qu’il revêt par-dessus ces vêtements en toute circonstance. Génie incompris, selon lui, il a fait faillite avec son magasin de figurine. Magasin dont sa mère fut le principal investisseur. Même les gamins du quartier, en l’occurrence, le gamin du quartier, Trevor (Aidan Andrews) se moque de lui. Son côté ridicule laisse espérer un petit trésor d’humour noir mais s’enlise rapidement dans un ennui assez prononcé. La première partie mouline dans le vide, plantant le décor, déjà vu et revu, d’une ville de banlieue américaine et de son ennui feutrée. Qui a tué le chat ? semble vraiment pensé pour satisfaire un marché de niche, celui de l’autodérision geek. Mise à part la moquerie, cependant, il y a peu de références qui puisse faire rêver les aficionados de fan service. Reste qu’au-delà de cette caractérisation poussive des personnages, Qui a tué le chat ? n’est pas un si mauvais moment de cinéma et occupera agréablement une soirée d’hiver.

[Avant-première] [Direct-to-Vidéo] Qui a tué le chat ? Comédie loufoque en roue libre

Ford (Greg Kinnear) et Clinton (Fran Kranz)

Le chemin scénaristique de Qui a tué le chat ? est pavé de bonnes intentions. On adore l’idée qu’un maître aimant de son chat veuillent le venger en menant lui-même l’enquête. On exulte devant l’apparition de J.K. Simmons, incarnant le Sheriff Hoyle, délicieusement drôle en amant gêné de la mère. Il fait partie de ces acteurs, souvent dans des seconds rôles, que l’on prend toujours plaisir à retrouver. On est presque attendri par l’histoire d’amour naissant avec Greta (Nikki Reed), elle aussi, outsider à sa manière. Et l’on rit volontiers devant quelques trouvailles parmi lesquelles la meilleure est certainement la double vie du chat. La critique, secondaire mais bien présente, de la grande distribution vampirisant les petits commerces est la petite cerise sur le gâteau. Mais la scène d’introduction du film, illustrant Clinton roulant à vive allure et ayant un accident, laissait ambitionner autre chose. De ce rythme initial ne reste que peau de chagrin. La trame absurde, pleine de bonnes idées, est neutralisée par la lenteur de la narration qui sied mal à une comédie dont le prétexte est si burlesque.

[Avant-première] [Direct-to-Vidéo] Qui a tué le chat ? Comédie loufoque en roue libre

Edie (Blythe Danner)

Petite comédie sans prétention, qui trouvera certainement son public, touchante par instant, mais souffrant de réelles longueur qui en diminuent d’autant la puissance comique, Qui a tué le chat ? est un premier galon d’essai plein de promesses.

Boeringer Rémy

Retrouvez ici la bande-annonce :


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