Le cœur et les vaisseaux ont aussi leur impact sur la cicatrisation. La prévalence croissante des maladies cardiovasculaires dans le monde entraîne une prévalence croissante de leurs comorbidités, parmi lesquelles les plaies liées aux angiopathies, à la maladie veineuse ou à la maladie artérielle périphérique, et les retards de cicatrisation. Cette mini-revue illustre comment différents troubles cardiovasculaires augmentent le risque de plaies chroniques et mènent aux retards de cicatrisation.
Près d’une personne sur 2 dans les pays riches souffre d’au moins un facteur de risque de maladie cardiaque, soit une hypercholestérolémie, une hypertension artérielle ou un diabète. Des facteurs également à fort impact sur l’incidence des plaies et les retards de cicatrisation. La réduction de la fonction des vaisseaux sanguins, du cœur et des artères, affecte la santé de la peau (et notamment des pieds et des membres inférieurs –AOMI) et limite la capacité de cicatrisation. La peau devient encore plus vulnérable aux traumatismes, ce qui augmente le risque de plaies chroniques puis leur délai de cicatrisation.
Ainsi, les complications de la maladie veineuses sont sévères : on citera l’ulcère veineux, une conséquence tardive de l’insuffisance veineuse chronique, une complication qui survient principalement chez les personnes âgées. Cette complication douloureuse et invalidante a un coût social et économique très important.
De même la neuropathie autonome cardiaque, une condition caractérisée par le dysfonctionnement des nerfs situés autour du cœur est un marqueur précoce reconnu de micro-angiopathie diabétique. 50% des patients diabétiques en seraient atteints. On sait qu’elle est associée à une sensibilité accrue aux ulcères de pression (ou escarres).
L’hypertension artérielle en mettant une pression énorme sur le cœur, entraine aussi des retards de circulation sanguine qui vont ralentir ou empêcher la cicatrisation.
Ces quelques exemples confirment l’importance de la santé cardiovasculaire dans la cicatrisation. Ils appellent, en particulier les patients porteurs de plaie, à observer un mode de vie sain, dont la pratique d’un exercice, si possible et adapté au type de plaie et des apports alimentaires riches en vitamines et nutriments permettant de mieux cicatriser.
Sources:
CDC Heart Disease Facts
Wound Sources: Comorbidities That Inhibit Wound Healing et American Heart Association
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A paraître : Le Dossier Maladie et ulcère veineux de Santé log
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