C'est le 46ème film de Woody Allen.
Je ne pense pas en avoir manqué beaucoup ... Malgré le grand âge du réalisateur, la légèreté et l'humour sont toujours présents. Un délicieux marivaudage, doublé d'une histoire d'amour intemporelle et finalement malheureuse pour ses protagonistes, cependant enchâssée dans une reconstitution éblouissante de l'Amérique de la fin des années 30 - décors et costumes somptueux, musique de jazz omniprésente.
Le héros est un jeune new-yorkais (Jesse Eisenberg) débarquant auprès de son oncle Phil (Steve Carell) à Hollywood pour fuir la prégnance de sa famille. Celui-ci, un talentueux agent d'acteurs, a une liaison secrète avec sa ravissante secrétaire : Vony (Kristen Stewart). Bob va, lui aussi, tomber éperdument amoureux de Vony, mais elle lui préfèrera la sécurité de son oncle qui divorce pour l'épouser.
Bob retournera à New York, se trouvera une épouse de substitution en une autre jolie femme (Bake Lively) qui porte elle aussi le prénom de Vanessa, et fondera une famille. Mais il rêve toujoursà Vony - et elle aussi à lui. La vie est mal faite. L'histoire se termine à l'aube d'une nouvelle année : celle qui plongera l'Amérique dans le second conflit mondial.
Une réflexion douce-amère sur le mensonge, la question de savoir si on reste fidèle même si on pense à une autre personne, sur la vie après la mort ... Avec le piment de l'humour juif, toujours présent. La mère de Bob se lamente à la perspective du passage à la chaise électrique de son fils aîné : passe encore qu'il soit devenu un criminel, mais en plus il s'est converti au christianisme. Car il n'y a pas de vie après la mort dans la tradition juive ... et Ben veut croire en l'au-delà. Woody Allen doit y penser aussi.
Les références à la haute société bling-bling des années 30 sont légion, et aussi naturellement à l'activité mafieuse de Ben, un gangster bientôt rattrappé par ses crimes (avec une allusion explicite aux Soprano's).
Ombres et lumières du cinéma ...