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Présidentielle américaine : La direction Républicaine se rapproche de Donald Trump

Publié le 14 mai 2016 par Leblogpolitique

On sait que la politique américaine, bien que bipartite, est parfois très compliquée. C’est ainsi que Donald Trump, qui sera probablement le candidat Républicain pour les élections présidentielles face à Hillary Clinton pour les démocrates, n’est pas vraiment soutenu par une bonne partie de son camp, ce qui avait fait dire aux observateurs qu’une candidature « indépendante » pouvait se manifester, contre le milliardaire.

Combler le fossé

« Nous plantons les graines de l’unification pour combler notre fossé » a-t-on pu entendre de la bouche de Paul Ryan, président républicain de la chambre des représentants. Il ne s’agit que de petites bases lancées, puisque suite à la rencontre entre le candidat Trump et Ryan, aucun accord n’a pu être véritablement établi et que le soutien plein et entier du parti est encore loin d’être acquis.

Ce jeudi 12 mai, Donald Trump s’est rendu à Washington pour y rencontrer la tête des républicains. Pas de soutien officiel, mais une conclusion plutôt ouverte : « c’était notre première rencontre, mas un pas très positif vers la réunification. Pour sa part, le candidat a estimé que c’était « une très bonne journée» et pour user de superlatifs, il a même été dit que la rencontre a été « fantastique»

Une esquisse de rapprochement sur fond de désaccords profonds

Trump et Ryan incarnent deux pôles idéologiques diamétralement opposés au sein d’un même parti. Et les désaccords sont légions, si l’on considère que les divergences en matière de fiscalité, de politique étrangère, de libre-échange… Sans parler des questions de société. À titre d’exemple, le milliardaire prône la construction d’un mur frontière entre le Mexique et les États-Unis, de mettre dehors du pays l’ensemble des musulmans, un retour au protectionnisme dur, alors que Ryan, plus nuancé, milite pour une réforme de l’immigration, pour la mise en place de traités de libre-échange.

Trump incarne l’aile extrême des républicains et il a su conquérir une base d’électeurs déçus par leurs représentants. Il s’agit de ceux que l’on surnomme les « hommes blancs en colère » (angry white men), qui sont d’un milieu social moyen, qui ont à faire face aux conséquences de la crise de 2008, à de nombreux problèmes économiques et qui ne voient pas de perspectives positives d’évolutions, et rejetant la faute de tous ces maux sur l’immigration. Et les propos pour le moins extrémistes de Donald Trump les ont fortement séduits.

Le nerf de la guerre

Il ne faut pas non plus se leurrer à propos de ce rapprochement. D’une part le parti Républicain ne peut pas se couper définitivement d’une partie somme toute conséquente de sa base électorale, au risque de rentrer en crise profonde. Mais d’autre part Donald Trump ne peut non plus se passer du soutien des cadres pour pouvoir rester dans la course à la maison blanche de manière crédible. Et le soutien attendu est bien plus financier que politique.

La campagne pour les primaires lui a déjà coûté près de 40 millions de dollars. Pour affronter Hillary Clinton, il va lui falloir lever pas loin de 1,5 milliard. Une coquette somme qu’il souhaite réunir en faisant appel aux riches donateurs de son parti, en plus d’autres généreux mécènes, parfois très dérangeants, comme l’ancien chef du Ku Klux Klan…

image via cnn.com


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