De très nombreuses recherches ont déjà été menées sur les bénéfices d’une consommation modérée de vin rouge et sur les effets de ses polyphénols. Très peu d’études ont été menées sur la bière. Les chercheurs de 10 instituts de recherche d’Italie, d’Espagne, du Luxembourg et des Etats-Unis, ont examiné les données de la littérature disponibles sur les effets de la bière sur la santé, dont sur le cœur et la circulation, le risque de cancer, de maladie du foie, de démence et sur la durée de vie globale.
Cet examen, mené par un groupe de médecins experts, qui ont chacun fait leur recherche dans la littérature, et qui aboutit à un document de consensus, montre que :
· les hommes qui boivent l’équivalent d’environ deux canettes de 330ml de bière par jour, et les femmes qui en consomment une par jour bénéficient d’une certaine protection contre la maladie cardiaque. Cette recommandation correspond à environ 2,5 unités d’alcool par jour pour les hommes et 1,25 pour les femmes, ou 17,5 unités par semaine pour les hommes et 8,75 unités pour les femmes.
· Une consommation de bière, faible à modérée, semble avoir un effet de réduction du risque cardiovasculaire, similaire à la même consommation de vin. Ce point est notamment confirmé par une méta-analyse de de 16 études, publiée en 2011 et menée sur un total de 290.000 participants adultes en bonne santé.
· La protection maximale contre les maladies cardiovasculaires observée dans cet examen, soit une réduction du risque de 33% est observée pour un niveau de consommation de 25 g d’alcool par jour (ce qui représente tout de même environ un demi-litre de bière).
ØMais attention, comme tout alcool, la consommation de bière en excès augmente le risque de cancer.
Les experts ne trouvent pas de données suffisantes sur l’association entre la consommation de bière et la maladie hépatique ou la démence. De même, sur la durée de vie, les conclusions ne sont pas claires : la courbe consommation/durée de vie apparaît en forme de » J « , soit un risque de décès très augmenté avec une consommation excessive.
La conclusion des auteurs fera donc plaisir aux amateurs : En dehors du risque de cancers liés à l’alcool, chez les personnes déjà à risque élevé ou en cas de consommation excessive, il n’y a aucune raison de se priver du plaisir d’une bière, de temps à autre.
N.B. L’étude a été financée par l’Association italienne des industries de la bière, Assobira.
Source:Nutrition, Metabolism and Cardiovascular Diseases March 30 2016 DOI: 10.1016/j.numecd.2016.03.007 Effects of moderate beer consumption on health and disease: A consensus document