Oublions, autant que faire ce peut, le côté grand cru classé. Faisons pendant un temps abstraction des vignes et du commerce qui s’y rattache telle une bernique sur son rocher. Fermons les yeux devant les vitrines à pinards et les mini-pieds de vignes à vendre avec les cartes postales. Négligeons les restos aux prix prohibitifs et les cars de visiteurs d’un jour qui déboulent dans un village pourtant fort peu préparé au tourisme de masse (voir les prix divers et variés pour s’en convaincre !).
Marchons simplement dans les rues, les venelles, sous réserve d’avoir chaussé quelque chose d’un peu plus sérieux et
Les ruelles portent des noms différents : la rue est traditionnellement en pente, l’escalette grimpe et le tertre descend très très rapidement ; attention de ne pas glisser ou se tordre le pied sur des pavés manifestement jetés en vrac par un géant qui avait lu Le Petit Poucet.
Préférons la promenade du soir, lorsque les commerces ont fermé boutique et les touristes plié bagage. Errons seuls dans les rues, dans le silence enfin retrouvé, et admirons la lumière brutale d’un soleil qui se couche sur les pierres détrempées par l’averse qui vient de cesser.
(à suivre)