Dans un roman d'espionnage, notons-le, le héros maîtrise la langue locale.
Ce n'est pas tout à fait ce qui m'est arrivé, mais un auteur n'hésite jamais à tronquer la vérité pour le plaisir de son lecteur. Ainsi, dimanche soir, un proche (qui n’est pas le patron du MI6) prenait l'avion pour Dublin avec son épouse, mais un colis suspect dans l'aéroport a nécessité la mise en œuvre d’une procédure de sécurité à laquelle s'est suivi tout un imbroglio faisant que leurs deux valises sont restées à Nice. Dans ces cas-là, les valises sont récupérés sur le vol suivant, mais les protagonistes ne restaient pas sur place et prenaient ensuite un bateau. C’est ainsi que j'interviens dans l'histoire, prenant en charge les valises à Nice, les récupérant à l'aéroport de Dublin pour les restituer aux propriétaires. Finalement, cette histoire improbable m'a permis de passer une soirée irlandaise, certes seul, improvisé et ne parlant pas très bien la langue, mais suffisamment pour dîner dans un pub et boire une Guiness (ou deux) en écoutant un concert. Cela n’eut rien de désagréable.Magazine Culture
Dans un livre d'espionnage, il n’est pas impossible que
l'histoire débute par la découverte d’un colis piégé à l'aéroport et que le
lendemain matin, le héros prenne le premier avion pour une ville inconnue au
fin fond de l'Europe de l'est.