Tout comme dans le « Catharsis » de Luz, le lecteur découvre quelqu’un de brisé, qui ne parvient plus à dessiner et qui entame une longue convalescence. Anesthésiée émotionnellement, Catherine Meurisse revient sur le jour même du drame, sur l’impression de noyade qui suit, sur sa rechute après les attentats du 13 novembre à Paris et sur cette protection rapprochée qui l’étouffe. Si j’ai trouvé cette partie intéressante, voire même bouleversante par moments, j’ai moins accroché à la partie où elle nous relate sa lente guérison à travers la recherche de la beauté. Espérant ressentir le syndrome de Stendhal, elle voyage vers des lieux, tels que la Villa Médicis à Rome, où elle peu côtoyer la beauté et reprendre goût à la vie. N’ayant pas les mêmes sensibilités et le même rapport à l’art et à la beauté que l’auteure, j’ai décroché à partir de là. Par contre, au niveau du graphisme, j’ai accroché du début à la fin.