Nous aurions pu intituler cet article, il faut penser avant de préjuger !
Tous droits réservés @ Spencer & Whitney Adoption
Les préjugés font partie de notre quotidien à tous je pense, qu’on soit plus ou moins mince, plus ou moins coloré, plus ou moins grand, plus ou moins bronzé…je ne sais pas qui de nos jours parvient à échapper aux « clichés » liés à son apparence physique, sa façon de s’exprimer, ou ses convictions (religieuses, alimentaires, etc…) mais si tu existes être chanceux, je t’implore de te signaler…et d’aller jouer au Loto…toutes les chances sont de ton côté !
A l’ère de la liberté d’expression -même quand on ne nous demande pas notre avis (et j’en suis la spécialiste)- on se doit d’affronter des commentaires aux allures anodines, qui selon la personne à qui ils s’adressent peuvent être complètement déplacés. Il est possible que j’ai tort, mais j’aime beaucoup cette théorie selon laquelle La liberté des uns s’arrête ou commence celle des autres. Ici je ne vise absolument rien ni personne, évoquant uniquement ma propre expérience. Je crois que ta liberté de me dire ce que tu penses de mon régime alimentaire, de mon accent ou de ma couleur de peau s’arrête là où ma liberté de mener ma vie sans me justifier en permanence de ce que je suis commence. Quand je m’exprime, j’aime prendre en considération le potentiel ressenti négatif ou fragile de la personne qui m’écoute, ce qui n’est pas toujours le cas dans l’avènement du « tout est parfait dans ma vie mais quand ça ne l’est pas, j’ai 150000 abonnés insta* et je peux par conséquent me permettre de dire tout ce qui me passe par la tête même si cela manque cruellement d’empathie… ».
Imaginez maintenant; vous êtes en couple avec votre compagnon depuis 10 ans et vous rêvez de votre robe de mariée depuis votre plus tendre enfance ! Le classique, lui ne veut rien savoir de factures de traiteurs, de contrats conjugaux ou de bague au doigt… vous allez sur vos réseaux sociaux et du matin au soir, vos connaissances qui ont généralement votre âge, se marient les unes après les autres, photos après photos de petits bonheurs édulcorés au champagne…Votre arrière-arrière-grand-mère vous tanne pour assister avant sa mort à vos noces qui n’auront vraisemblablement jamais lieu et là c’est le drame: votre voisine arrive pleine d’entrain et vous lance: « Alors le mariage, c’est pour quand ? »… Malaise lorsque vous fondez en larmes devant cette parfaite « peu-connue ».
Vous pouvez changer l’histoire de la robe de mariée qui est je vous l’accorde un peu clichée (mais une réalité pour bien des couples aux avis divergents, et oui…ça sent l’expérience !). Remplacez-la par quelqu’un qui cherche un travail désespérément et à qui l’on raconte nos méchants partys de bureau, quelqu’un qui vit très loin de ses parents ou de ses enfants à qui l’on montre tous en même temps nos photos de fête des mères ou de Noël réussies, ou même par un enfant qui a de la difficulté avec les mathématiques à qui l’on montre les résultats brillants de son frère cadet !
Certes il faut invoquer ici la capacité de se réjouir pour le bonheur des autres. Toutefois, cette capacité semble s’arrêter là où commence celle de se gâcher sa propre vie par accumulation de pressions … La phase de décroissance abrupte découlant de l’équilibre instable entre apparences et performance semble finalement inévitable pour toute personne vivant dans un perpétuel rappel de sa « pseudo-incompétence ».
Ainsi va l’histoire de Spencer et Whitney Blake, un petit couple bienheureux et épanoui comme tant d’autres sur la blogosphère, aux photographies théâtrales serties de deux beaux petits angelots aux cheveux blonds…Mais peut-être pas comme tous les autres…Car Spencer et Whitney ont toute une expérience de « J’aurais donc du tourner 7 fois mes yeux dans leur orbite avant de regarder tes 90 photos de personne comblée par la vie et toi encore plus de fois ta langue dans ta bouche avant de me demander: » et vous le bébé, c’est pour quand? ».
Voici donc, Spencer et Whitney:
Je vous invite à consulter ici leur projet pour la semaine de sensibilisation à l’infertilité et peut-être aussi à bien y songer la prochaine fois que vous clamerez haut et fort à votre patron que « Nous sommes tous égaux !!! « (eh, moi la première encore une fois!)…
Nous avons tous le même (ou presque) ADN, certes. Nous devrions être tous égaux en droits, malheureusement, ce n’est pas encore vraiment le cas à travers le monde. Nous ne sommes par ailleurs en rien égaux en expérience de vie, en intérêts et ou en façon de voir le monde…alors essayons de ne pas l’oublier lorsque nous sommes tentés de juger les autres comme s’ils avaient eu la même vie que nous: peut-être qu’ils ont connu la douleur, la famine, la perte, ou l’incapacité…et cela, ne se voit pas forcément. On médiatise souvent ce qu’on appelle des minorités visibles aujourd’hui en Amérique du Nord, mais n’oublions pas, cette majorité invisible qui affronte la vie et le regard des autres…dans le secret et par conséquent l’indifférence la plus totale.
Tous droits réservés @Spencer & Whitney Adoption
» Le partage à ce pouvoir magnifique de doubler les joies et diviser les peines… «
Continuez de rêver, et de créer le changement que vous souhaitez voir dans le monde !