George Clooney et Julia Roberts dans la tempête financière
Julia Roberts, première fois à Cannes. Jodie Foster, 40 ans après "Taxi Driver"
Jodie Foster signe un thriller bien charpenté sur les dérives de la finance. Un petit épargnant floué prend en otage le présentateur télé qui lui avait conseillé d'investir dans un groupe finalement victime d'un trou d'air. George Clooney, soutenu par Julia Roberts dans l'oreillette, est une fois de plus impeccable.
Jodie Foster mène parfaitement sa barque : le rythme de ce "Money Monster" fait sa force. Un vrai bon suspense, servi par des comédiens bien dirigés au premier rang desquels George Clooney, Julia Roberts (parfaite dans le rôle de la réalisatrice qui murmure à l'oreille de l'otage) mais aussi Jack O'Connel, preneur d'otage dépassé par les événements.
Grosse production américaine, "Money Monster" dénonce gentiment les folies du système financier avant de nous délivrer une morale consensuelle : le système n'est pas responsable, ce sont les petits malins qui l'ont perverti qui sont coupables de ce drame économique. Ce n'est donc pas un brulôt anti-capitaliste, mais un film malin qui lève le voile sur le grand magma financier qui a pris possession de la planète.
La fin est un cran en dessous, devenant plus caricaturale avec un méchant très méchant, qui finit par se faire botter le derrière façon Guignol. Wall Street peut respirer : après la poussée de fièvre, les affaires continuent.