En veilleuse me laisse une impression mitigée.
Tout d'abord, parce que je n'ai pas complètement accroché au style narratif. Alby se présente à nous sur le mode de l'association de pensée. Dans un monologue un peu décousu, une idée en entraînant une autre, le lecteur se trouve embarqué dans une histoire fantasque et émaillée de nombreuses digressions. Alors que ce roman fourmille d'idées et de thématiques, j'ai trouvé qu'elles étaient trop peu approfondies, ce qui me laisse une impression générale d'abondance déstructurée.
Par contre, j'ai trouvé que le personnage d'Alby était bien amené et sa personnalité bien décrite. Bien que le bonhomme paraisse plutôt antipathique de premier abord, on se surprend finalement à l'apprécier. C'est tout le caractère complexe de l'humain que Matt Sumell dévoile. Celui d'un trentenaire ébranlé par la mort de sa mère et qui ne trouve d'autre moyen pour exprimer son désarroi que la violence verbale et physique.
Il faut bien avouer que je n'ai pas eu " le fou rire page après page " qui était annoncé sur la quatrième de couverture, mais En veilleuse reste un bon roman. Le ton rapide et direct nous emporte dès les premières pages et l'auteur, qui sait véritablement cerner les sentiments et les personnalités complexes, est sans aucun doute à suivre de près.
Remerciement aux Editions Plon pour cette lecture.
En veilleuse - Matt Sumell - Editions Plon - 2016