Et si tout cela était une histoire de case?

Bonjour Moussaillons!Aujourd'hui, je reviens avec un article Humeur qui a pour but de faire réfléchir. J'aimerais en effet rebondir sur un article qu'a écrit Coline et qui a eu son petit succès sur Twitter. Il date de quelques semaines, mais vaut mieux tard que jamais!

Alors, autant vous spoiler direct, je ne vais pas démonter son article, loin de là! Mais son article m'a fait réfléchir, et je ne suis pas totalement d'accord avec elle sur un point en particulier, même si au final, ma conclusion est la même qu'elle. Je ne sais même pas si je peux dire que je ne suis pas d'accord, ou si je ramène un complément à son article. Si vous vouliez du clash, vous pouvez donc passer votre chemin. :pPour résumer la situation, Coline réagit par rapport à une lectrice lui ayant dit qu'elle était bio à demi. Elle le fait avec sa classe habituel, c'est à dire dans le calme, avec une belle réflexion et laissant la possibilité de nous faire notre propre opinion.Ce qui m'a fait tilte dans son article c'est ce passage là:"Sans en ajouter une once de caisse, je vous JURE qu’à chaque fois que je dis aux gens que je suis végétarienne ils se justifient tous quasiment dans la minute en me disant que « oui moi je mange de la viande mais pas beaucoup, une fois par semaine, c’est tout… Et puis j’aime trop ça pour arrêter d’en manger… » (réaction interne : « Mais… euh… MAIS ?! MAIS TU FAIS CE QUE TU VEUX !….!!! ») "Directe, je me suis dit "Mais c'est ce que je fais hyper méga souvent!". Déjà, à ce niveau là, mon cerveau a commencé à se mettre en marche -oui, je l'ai lu à mon réveil. Puis viens le second passage, celui qui me fait cogiter depuis:"Plus j’y pense et plus je me rends compte que tout ça est une source de culpabilité énorme. Celui qui n’en fait « pas assez » culpabilise face à quelqu’un qui en fait « plus », ceux qui en « font plus » culpabilisent face à ceux qui en « font encore plus » et au final, bienvenue dans une cour de maternelle où chacun se tire dans les pattes,"

Et là, je me suis dit "Pas du tout!!!"-en parlant de moi qui me justifie de ne pas être végétarienne. Je sais que je fais du mieux que je peux pour m'en rapprocher et que si je tends la corde un peu plus sur cette voie, c'est malheureusement le cercueil qui m'attend (comprendre: je ne suis pas végétarienne à cause d'un problème de santé.) Alors pourquoi ce besoin de justification? Mes idées, je les ai, je les partage. Ce n'est donc pas pour me faire "accepter" comme si être végétarienne était une secte. C'est au final l'inverse. J'ai peur! Peur de me faire insulter pour être une carnivore inconsciente du massacre que je laisse faire. Car ça ne loupe jamais, il y a toujours une végétarienne/vegan/pro du bio en furie qui va insulter ceux qui ne le sont pas. Pourtant ce n'est pas tout les végétariennes/vegan/pro du bio qui le sont, loin de là. J'en arrive donc à une révélation:

La minorité nuit toujours à la majorité.

Constat triste et sans équivoque. Certaines personnes ne savent pas que pour faire passer un message, il faut convaincre et clairement pas foncer dans le tas. Vous pouvez choquer une fois, pour un électrochoc mais pas à plusieurs reprises. A chaque fois que vous le ferez, vous vous desservirez, vous desservirez votre cause et vous mettrez à mal ceux qui partagent votre opinion. Les obligeant parfois à ce justifier devant autrui pour des gestes et des actes que vous avez commis.Puis il faut savoir que chacun à son combat, certains seront pour la cause animal, d'autres les enfants du tiers mondes, la politique, la religion, la mode. Ce ne sont que des grandes cases, au final vide de sens dans le quel notre cerveau à besoin de ranger les personnes pour y voir plus clair, et cela laisse un boulevard pour les préjugés. Car au final, chacun a défini ses propres limites et son propre combat et cela ne correspond pas forcément à votre image, alors vous allez la dénigrer en disant qu'elle se fait passer pour ce qu'elle n'est pas.

Je reprends l'exemple de Coline, blogueuse que je lis de temps en temps, mais je ne connais rien de son opinion dans le végétarisme. Je sais seulement à travers son article que une de ses lectrices lui a dit qu'elle était dans une démarche bio/végétarienne à demi. Il est clair que cette lectrice se fait une idée bien précise du bio/végétarisme et que Coline ne rentre pas dans cette case. Mais au final, sa limite à Coline dans sa démarche c'est quoi? Être totalement à fond sur ce sujet quitte à embêter ses proches lors d'un repas chez eux ou au restaurant où il n'y aura pas de formule végétarienne?  Ou justement être végétarienne, mais tolérante sur le mode de vie de ses amis et parfois manger de la viande car son amie à cuisiné et acheté de la viande pour elle? C'est se peler les fesses l'hiver car elle ne porte pas du cuir, du simili-cuir pour montrer que c'est mal? Ou alors elle se dit que la fourrure et le cuir peuvent se récupérer sur des animaux morts naturellement dans un monde idéal et donc qu'on n'a pas besoin de se concentrer sur ce débat? Puis son rapport idéologie/ce qu'elle souhaite ressembler est à quel niveau? Car oui, il y a un monde entre notre idéologie, ce qu'on voudrait être et ce qu'on peut être, et il faut alors faire des concessions.

Vous voyez? Les options sont tellement nombreuses, au final, votre case végétarien n'est surement pas la même que celle d'une autre personne. L'idée que vous vous faite d'une chose peut être totalement différentes pour quelqu'un d'autres. Le seul moyen de comprendre les gens est d'en discuter avec eux. Mais surtout, c'est faire preuve de tolérance. On n'aura jamais les même cases qu'une autre personne, et le seul moyen de bien vivre est d'être Tolérant avec ces différences.Et oui, je rejoins totalement Coline la dessus. Et cela ne s'applique pas uniquement aux végétariens. Tenez, prenez cet article de zéro, vous pouvez l'appliquer aux tatoués/non-tatoués, vous pouvez l'appliquer sur des sujet plus graves, comme les musulmans et Daesh (majorité vs minorité) dans notre société. Car au final, le problème est toujours le même, juste qu'il s'applique à toutes les cases que notre cerveau a.

Voilà, je pourrais continuer des heures, mais si je le fais, je perdrais l'essence même de mon message. S'il vous plait, quand vous n'êtes pas d'accord avec l'opinion d'une personne, mettez vous à sa place, regardez les choses de son point de vue et surtout soyez tolérant et ne vous faites pas avoir par ce que peut montrer une minorité, rien n'est jamais tout blanc ou tout noir.Au final, je crois que l'article de Coline m'a juste bien inspiré, il m'a poussé une réflexion que j'avais déjà.  Que pensez-vous de la tolérance?Perdez-vous la votre sur certains sujets?Bisous bisous!