Lire du Cyril Pedrosa, c’est comme ouvrir la boite de Pandore.
C’est foisonnant, intriguant, déstabilisant. En lisant cette BD et en découvrant son univers, vous aurez surement besoin d’un peu de temps pour vous adapter, entrer dans les planches et en sortir à peu près indemne.
Pour cette nouvelle BD, munissez-vous de quelques heures paisibles et laissez-vous aller.
Car lire Equinoxes, c’est avant tout voyager.
Voyager dans la couleur et dans le temps que l’auteur nous impose, bon gré mal gré. Un peu désarçonnant de prime abord, vous y trouverez autant de plaisir que j’ai pu ressentir.
On tourne les pages en flânant littéralement dans une histoire qui nous balade entre réalité et onirisme pour tout de même nous faire réfléchir via les personnages (tous différents) sur le sens de nos vies, l’importance qu’on apporte à tel ou tel élément anodin ou plus grave.
Pourtant, ce qui est décrit n’est ni plus ni moins des éléments de la vie de gens ordinaires, la difficulté ou la simplicité à traverser la vie avec courage, faiblesse et brio.
Une BD qui marie couleurs chaudes et couleurs plus discrètes, conférant à l’intrigue une teneur particulière. J’ai été une fois de plus, étonnée par un coup de crayon que l’on peut croire hésitant mais qui pourtant, affirme une envie, une façon de travailler.
Sans nul doute.
Une belle rencontre et une envie de continuer à suivre cet auteur/illustrateur au talent qu’il serait difficile à renier.
Pour davantage d’informations, lisez l’interview de Cyril Pedrosa par Télérama et voyez cette vidéo qui vous en dit plus.
Les équinoxes, Cyril Pedrosa, Dupuis, 2015