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Le cabinet chinois, polar de Patricia Wentworth

Par Mpbernet

cabinet chinois

Tous les romans de Patricia Wentworth que j’ai lus jusqu’ici – j’en suis au 11ème – mettent en scène une jeune héroïne pauvre, mince et enjouée, et brune. Ici, elle a pour nom Chloe et sa famille, disparue, a connu des revers.

A deux mois de sa majorité, alors qu’elle travaille comme couturière, elle est contactée par un vieux cousin richissime qui la désigne comme son unique héritière. Il meurt peu après et la jeune fille se retrouve piégée dans le manoir familial. Piégée au sens propre car elle est maintenant la cible d’un complot implacable et ne peut rien encore décider puisqu’elle n’est pas majeure. Alors qu’elle découvre, dans le coffre-fort camouflé dans un sombre cabinet chinois en laque de Coromandel, que la fortune dont elle hérite est issue d’une activité de chantage. Son mystérieux cousin lui a en effet légué le code secret pour ouvrir ce coffre, avec la recommandation de ne se fier à personne ...

Evidemment, il y aura un sauveur, et même deux ! Mais quel est le bon ? Chloe réussit par elle-même à s’échapper, on la voit se faufiler dans les ténèbres (une scène rėcurrente chez Patricia Wentworth), retenir sa respiration au moindre craquement derrière une porte, on suit sa fuite haletante à travers Londres où elle passe tout près de la trahison absolue mais sera sauvée in extremis. Pas de détective super-malin, pas de vieille dame enquêtant entre deux tricots, pas de policier protecteur : c’est une histoire bien ficelée, avec une fine analyse psychologique des états d’âme d’une jeune fille droite et courageuse.

Malgré les détails vestimentaires et automobiles nécessairement datés et la pudeur des sentiments amoureux délicieusement désuets aujourd’hui, on ne sent pas que ce texte a été publié en 1925. Le roman se lit vite, il est bien traduit : je trouve très sympathique que les éditions 10/18 continuent à publier cette série policière … que je n’ai pas encore épuisée !

Le cabinet chinois, roman policier (1925) de Patricia Wentworth, traduit de l’anglais par Pascale Haas, éditions 10/18, collection Grands détectives, 310 p., 7,80€ en version papier (et 9,99 € en version numérique, allez comprendre pourquoi !)


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