Cannes 2016 : fantasmes et réalités

Publié le 12 mai 2016 par Toulouseweb



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Cette année, Cannes fête son 69e anniversaire... " 69, année érotique " était le titre d'une chanson écrite par Gainsbourg pour Jane Birkin, il y a bien longtemps, mais nous ne nous aventurerons pas plus avant sur ce terrain. Serge Gainsbourg, en effet, n'a pas tissé des liens très étroits avec le cinéma, durant sa carrière d'auteur-compositeur-provocateur, ce qui n'enlève rien à son talent, au demeurant.

On dit souvent que le cinéma est le reflet, le miroir d'une époque, et en traduit les rêves, les espoirs, les obsessions ... bref le côté lumière, mais aussi le côté ombre du monde qui nous entoure. Et si le Festival de Cannes est depuis des dizaines d'années le premier festival de cinéma mondial, au niveau de la notoriété médiatique, de la découverte de nouveaux talents, mais aussi de l'importance économique (trois dimensions très éloignées les unes des autres), c'est qu'il a été piloté par des gens qui en ont tout de suite compris tous les enjeux. J'invite à ce sujet à la lecture du bouquin de Gilles Jacob " la vie passera comme un rêve " Gilles Jacob a été pendant fort longtemps le Délégué Général de ce Festival, dont la Palme d'Or représente la distinction la plus enviée par les cinéastes du monde entier, devant toutes les manifestations célébrant le Septième Art sur la planète entière.... Et cela depuis toujours.

Pour avoir assisté une vingtaine de fois à cette manifestation, en tant qu'ancien directeur de salles de cinéma, j'ai touché du doigt toute la contradiction qu'il peut y avoir à fouler des pieds le célèbre tapis rouge, à monter en smoking et nœud papillon les célèbres marches du Palais des Festivals pour aller voir des films évoquant la lutte des femmes du Tiers Monde se révoltant contre un ordre social injuste, ou bien la condition du sous-prolétariat de Wallonie en période de crise économique (spécialité des frères Dardenne, deux fois palmés à Cannes).

Mais à Cannes on peut voir les films dans des conditions techniques impeccables, sur un écran de vingt-trois mètres de base, ce qui n'est pas mal lorsque, par exemple, on assiste à la célébrissime charge d'hélicoptères du film de F.F. Coppola " Apocalypse Now " (Palme d'Or en 1979), au son de la " Chevauchée des Walkyries " de Wagner... Et puis, avant de monter les marches, on peut assister à un défilé de créatures de rêve, telles que Salma Hayek, par exemple, que l'on voit ici posant devant les photographes lors de l'édition 2015 du Festival.
Alors ne boudons pas notre plaisir... et que le spectacle commence !

christian.seveillac@orange.fr

Posté le 12/05/2016 à 10:28:14 -



Jeudi 12 mai 2016

Fête du jour: Achille