Les Pays-Bas sortent également du lot, avec une atmosphère Coup de foudre à Notting Hill, je trouve.
Samedi soir, le rituel va se répéter et pas question que je me le farcisse ! Une quarantaine de Gus qui se succèdent sur scène pour nous débiter des chansons pour la plupart cucul-concon, remplis de l'espoir de remporter le grand concours européen de la chanson (une Europe vocale un brin expansionniste, si l'on considère qu'elle inclut la Russie et l'Australie)NON MERCI !Avec une tendance qui se confirme au point d'ôter toute saveur au programme : des paroles quasi-exclusivement en anglais.Je deviens un modèle d'humain plus vraiment récent, aussi ai-je connu l'époque où chaque pays était représenté par une chanson en langue nationale.C'était tout l'intérêt du truc ! Ça, et rigoler un peu de la tronche ou de l'accoutrement de certains interprètes...Je me souviens avoir découvert la sonorité de beaucoup de langues, parfois avec admiration, parfois incrédule sur le fait que des gens puissent se comprendre en échangeant de telles successions de sons, parfois même désolée que des interprètes aient à subir un handicap relativement évident à l'écoute.Là était mon erreur. A ma décharge, la dernière fois que j'ai suivi toute une édition de l'Eurovision, je n'avais pas ma taille adulte.Aujourd'hui, grâce ou à cause d'une modification des règles de compétition remontant à 1999, les chanteurs et groupes sont libres de choisir la langue dans laquelle ils exprimeront leur art.Résultat : sur 42 titres, quatre et deux demi seulement ne sont pas écrits en anglais. Nommons ici les courageux ou semi-courageux (attention, courageux ne veut pas dire bons… Mais courageux quand même !) : la Boznie Herzégovine fera résonner sa langue nationale (enfin non, le duo a été éliminé),
Vient ensuite un jeune Suédois, faux air de Joseph Gordon Levitt (un acteur, mais si, vous le connaissez) dont la voix n'est pas sans rappeler celle de Matt Simons.
Les Pays-Bas sortent également du lot, avec une atmosphère Coup de foudre à Notting Hill, je trouve.
Voyons voir, qu'est-ce qu'il y a encore qui mérite un instant d'attention... Ah, la Georgie, bien sûr : imaginez un groupe de rock indépendant (calme, le groupe) avec pour leader un mal coiffé ressemblant furieusement à Philippe Catherine... Et bien voilà, la Georgie, cette année, elle nous a fait ça, et c'est, et de loin, pas la pire idée du concours !
Bizarrerie d'un autre style, l'absence de la Roumanie. En effet, le pays se voit privé de compétition en raison d'une dette. Comme quoi l'Eurovision, c'est aussi (surtout?) une histoire de gros sous.Mon souhait.Pour finir, je voudrais formuler un souhait, un souhait pour l'avenir de ce rituel kitch : je souhaite que quelques mois avant la compétition, chaque pays tire sa langue d'expression au sort parmi toutes les langues nationales des participants. Ce serait la fin de ce défilé de mauvais anglais, un bel hommage croisé à la diversité linguistique et une bonne pincée de piment sur un programme vieillissant.En mettant un point final à mon article, je m'aperçois que pour pouvoir argumenter sur le sujet, en fait, j'ai regardé sans doute plus de bouses eurovisuelles que si j'avais juste passé mon samedi soir devant ma télé. Faut que je choisisse mes sujets avec plus de précautions...
Les Pays-Bas sortent également du lot, avec une atmosphère Coup de foudre à Notting Hill, je trouve.