Synopsis:
Wall Street. 2005. Profitant de l’aveuglement généralisé des grosses banques, des médias et du gouvernement, quatre outsiders anticipent l’explosion de la bulle financière et mettent au point… le casse du siècle ! Michael Burry (Christian Bale), Mark Baum (Steve Carell), Jared Vennett (Ryan Gosling) et Ben Rickert (Brad Pitt) : des personnages visionnaires et hors du commun qui vont parier contre les banques… et tenter de rafler la mise !
Casting:
Réalisateur – Adam McKay.
Acteurs & Actrices – Christian Bale, Steve Carell, Ryan Gosling, Brad Pitt, John Magaro, Finn Wittrock, Jeremy Strong, Rafe Spall, Melissa Leo, Karen Gillan…
Bande annonce:
Critique: ★★★★☆
Extrait de ma critique du 31/12/2015.
Plutôt habitué jusqu’ici aux comédies potaches (Frangins malgré eux, Very Bad Cops, La Légende de Ron Burgundy), le réalisateur américain Adam McKay survient là où on ne l’attend pas en s’emparant de cette histoire inspirée de faits réels et adaptée du livre de Michael Lewis. Celui-là même à qui l’on doit les best-sellers The Blind Side, qui a valu l’Oscar de la meilleure actrice à Sandra Bullock, et Moneyball (Le Stratège en VF), où Brad Pitt tenait le premier rôle. Rien d’étonnant donc à retrouver ce dernier à la production de The Big Short – Le Casse du Siècle avec sa société Plan B. A vrai dire, la surprise vient davantage du traitement réservé au long-métrage, celui-si s’apparentant en effet à une sorte de patchwork mêlant comédie, drame et documentaire, et renvoyant inévitablement à la réalité. A la manière d’un Scorsese, la voix-off est omniprésente et la narration complètement explosée. En parlant de Scorsese, on notera d’ailleurs le clin d’œil appuyé au Loup de Wall Street avec l’apparition de Margot Robbie, que l’on devine dans le même rôle, en tant que vulgarisatrice du jargon financier. Un procédé amusant qui fera d’ailleurs intervenir d’autres guests durant le récit.
Toutefois, si le film emprunte à l’œuvre de Scorsese un peu de sa folie, il n’en demeure pas moins extrêmement sérieux à bien des égards. Notamment dans la précision des faits relatés et dans l’utilisation des termes employés. C’est d’ailleurs certainement dans ce savant mélange de comédie et de sérieux que le long-métrage puise sa singularité. Bien sûr, l’ensemble peut paraître un peu déroutant à première vue mais le récit captive rapidement. D’abord parce que celui-ci s’avère très accessible malgré la complexité du jargon employé (Swap, MBS, Shorter, CDO…). Ensuite parce qu’il bénéficie d’un rythme soutenu pouvant s’appuyer sur des dialogues percutants et un montage énergique. Et enfin car il révèle des personnages hauts en couleur, en marge des financiers lambdas de Wall Street. Ni bons, ni mauvais, les protagonistes ont anticipé ce que personne ne pouvait, ou voulait, voir et ont agi en conséquence. Et si leurs actions s’avèrent à ce point intéressantes, c’est aussi grâce au relief que les acteurs parviennent à leur insuffler entre deux répliques cinglantes. En particulier Christian Bale et Steve Carell qui marquent les esprits dans des registres très différents.
LE BLU-RAY
Caractéristiques:
Audio – DTS-X : Anglais / Service Audio Descriptif 5.1 : Anglais / Dolby Digital Surround 5.1 : Français, Allemand, Italien, Espagnol.
Image – 1080p HD / 2.40:1.
Sous-titres – Anglais, Français, Néerlandais, Espagnol, Italien, Allemand, Danois, Finlandais, Norvégien, Suédois.
Durée – 130 minutes.
Bonus
- In the Tranches : Casting.
- The Big Leap : Adam McKay.
- Unlikely Heroes : the Characters of the Big Short.
- The House of Cards : the Rise of the Fall.
- Getting Reel : Recreating an Era.
- Deleted Scenes.
Éditeur – Paramount.
Avis:
A part l’habituelle, mais toujours regrettable, absence de piste audio VF en HD, le Blu-ray édité par Paramount s’avère, une nouvelle fois, tout à fait satisfaisant sur le plan technique. Malgré quelques légères pertes de qualité, l’image bénéficie en effet d’une définition précise et de contrastes plutôt efficaces. Côté audio, la piste VO se révèle extrêmement convaincante avec, notamment, une belle profondeur et une précision de tous les instants. A ses côtés, son homologue française souffre tout de même de la comparaison et n’offre assurément pas la même expérience de visionnage. A moins de ne rien comprendre à l’anglais ou de ne pas supporter les sous-titres, elle n’est donc pas vraiment conseillée. Enfin, le disque propose plusieurs suppléments, d’une durée totale légèrement supérieure à une heure, sous forme de modules retraçant la conception du film et les différents aspects de la production. L’ensemble n’est pas forcément original mais on y apprend néanmoins quelques informations inédites. En définitive, sans forcément s’inscrire dans la catégorie des Blu-ray incontournables, The Big Short – Le Casse du Siècle n’en demeure donc pas moins attractif, surtout si on a aimé le film.
Disponible à partir du 25 mai 2016 en DVD et Blu-ray (Belgique).