NICHOLLS Stan – Orcs (la trilogie)

Titre : Orcs (La Compagnie de la foudre, la Légion du tonnerre, les Guerriers de la tempête)
Auteur : Stan Nicholls
Plaisir de lecture :  Livre à regrets

Les Renards sont un petit régiment d’orcs détaché par la reine Jennesta pour récupérer un artefact. Bien qu’ils aient pu le récupérer, il est immédiatement dérobé la nuit suivante. S’ils reviennent bredouilles, ils perdront leur tête : ils décident de poursuivre les pillards.
Maras-Dantia, continent sur lequel règnent les races ainées, est envahi par les humains qui se séparent en deux factions religieuses, les Unis et les Multis. Cette terre imprégnée de magie se tarit peu à peu.

)°º•. Je possède l’intégrale de la trilogie : ma lecture en 2009 du premier tiers m’a laissé un goût de déception assez fort dû à un manque d’originalité. J’ai pris – la sage ? – décision de relire l’équivalent de ce premier volume et de continuer mon aventure afin d’avancer aussi dans mon défi Fin de série.

L’idée de départ est originale car les orcs sont rarement aux devants de la scène dans les romans. Les seuls que j’ai croisés sont ceux de mauvais genre chez Tolkien.

Leur traitement s’avère décevant : on s’attend à y voir le stéréotype de cette créature. Au contraire, ils ressemblent à leurs homologues humains. On peut même remplacer le mot « orc » par « humain » sans trop de souci. Ni le comportement ni le langage n’ont de particularités. Les seuls « détails » s’appuient sur la notion de dentition parfaite qui doit être la plus jaune possible et quand ils rougissent, leur pommettes se teintent en vert céruléen.

Il y a tout de même du sang qui gicle, des couteaux envoyés dans l’œil et des chapelets de boyaux répandus sur la terre, mais ces mercenaires font davantage preuve d’humanisme que les Hommes eux-mêmes. Stryke, Alfray, Coilla et Jup le nain seront les principaux que nous suivrons mais seule Jennesta me parait réussie tant elle s’avère détestable.

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)°º•. Nous retrouvons : une quête, des objets à récupérer, des épreuves au fil de l’ouvrage avec son lot de courses poursuites, de lutte et de bagarres et puis des interrogations sur soi et le monde.

Le schéma narratif est ultra classique en fantasy mais ce n’est pas un élément qui me dérange vraiment, vous le savez. Mais je suis restée de marbre face à l’intrigue car les personnages sont seulement survolés et c’est un fait un peu léger sur une trilogie qui pèse 672 pages.

On pourrait presque y voir une critique de l’homme colonisateur et du peuple opprimé (et décimé) mais la lecture au premier degré suffit. Le groupe de mercenaires arrivent bien – trop facilement – à se sortir des mauvaises passes ; aucune perte significative n’est à déplorer.

Bien qu’il se lise sans accroc, le roman emploie un style parfois lourd. L’enchainement des péripéties est sans surprise ni même plaisir. L’intrigue est banale et prévisible, il n’y a pas de réelle tension. Le retournement de situation final ne se retient pas tellement la fin est bâclée. J’avais un espoir quant à l’authenticité des cinq instrumentalités, mais même ici, l’auteur abandonne clairement l’idée d’un concept un peu plus poussé.

« Orcs » de Stan Nicholls avait tout pour plaire : faire des orcs les personnages principaux. Les protagonistes se révèlent sans saveur et aussi humains que possible. L’intrigue est une succession de péripéties fades bien que la trilogie se lise vite. L’intégrale ne brille pas par son originalité.

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Souvenir de lecture : Les instrumentalités

Dans le chaudron :
De la dark fantasy
¤ L’ange de la nuit de Brent Weeks
¤ Le trône de fer de G.G.R. Martin
¤ Faërie de Raymond E. Feist

Illustrations : #01 Stryke of Wolverines Warband par Dragonero ; #Coilla of the Wolverines par TheFieldAlchemist.

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