Après le très bon « Merci », Zidrou et Arno Monin proposent la première partie d’une chronique familiale en deux tomes.
Comme suggéré par le titre, cet album raconte l’histoire d’une adoption, celle de la petite Qinaya, ramenée du Pérou par Alain et Lynette, où un tremblement de terre a fait des milliers d’orphelins. S’il ne faut qu’une case pour craquer devant la bouille de cette petite péruvienne de quatre ans, c’est néanmoins le point de vue des grands-parents que Zidrou nous propose… et le grand-père semble beaucoup moins enthousiaste que nous…
Pourtant, derrière son air d’ours mal léché, Gabriel ne va pas tarder à fondre devant sa petite-fille adoptive. Souvent absent en tant que père, il reçoit ici une occasion en or de se rattraper en tant que grand-père. Au fil des pages, le lecteur va donc également s’attacher à ce papy adoptif un peu bougon et prendre du bon temps en compagnie des Gégés, sa bande d’amis, composée d’anciens collègues dont les prénoms commencent par la même lettre.
Vous l’aurez compris : voilà le genre d’histoires, remplies d’humanité, que Zidrou excelle à raconter. Le bouleversement et le bonheur que provoque l’arrivée de cette petite venue du bout du monde sont narrés avec beaucoup de tendresse et d’humour, le tout étant servi avec des dialogues d’une justesse incroyable. On se laisse donc à nouveau embarquer par Zidrou… jusqu’à cette surprise finale, qui nous pousse bien évidemment à vouloir découvrir la suite au plus vite.
Quant au dessin tout en rondeur d’Arno Monin, il colle parfaitement au scénario et contribue à insuffler beaucoup d’humanité et de tendresse au récit, tout en livrant des personnages particulièrement attachants.
Encore du bon Zidrou, que vous pouvez retrouver dans mon Top BD de l’année !