Voici un complément à mon article précédent. J'apprends avec stupeur que tant l'UMP que le PS se déclarent partisans de recourir aux bénéfices de Total pour lutter contre la hausse des produits pétroliers !
Et dire que dans le même temps, et sur un autre site, je me fais incendier parce que j'aurais soi-disant prétendu que ce gouvernement était libéral. Un comble !..
Plonger la main dans la poche d'une entreprise privée pour financer une politique interventionniste de contrôle autoritaire des prix, justement sur les produits que cette entreprise commercialise, serait-il un comportement libéral ? NON, Messieurs ! C'en, est très exactement le contraire !
Non content de racketter les consommateurs par une fiscalité à hauteur de 60 % (excusez du peu) sur les produits pétroliers, l'Etat serait-il assez malhonnête (le mot n'est pas trop fort) pour spolier le principal raffineur français de tout ou partie de ses bénéfices ?
Pour le parti socialiste, "il est temps que Total redistribue une partie de ses bénéfices au profit de tous les Français". Quant à l'UMP, son porte parole Frédéric Lefebvre "attend évidemment du gouvernement qu'il obtienne plus de l'entreprise Total". Ben voyons... Et la manne fiscale empochée par l'Etat, alors ? N'est-il pas temps que l'Etat la redistribue aux Français ? Et autrement qu'en financement du n'importe quoi de sa politique de laxisme à caractère social ! Les Français n'attendent-ils pas "évidemment" eux aussi, que l'état leur rende leur dû ?
A la veille de la fin de l'ère pétrolière, au moment où les raffineurs doivent impérativement trouver des filières alternatives pour survivre, est-ce le rôle de l'Etat de spolier leurs bénéfices, ou bien ne serait-ce pas plutôt de favoriser leur effort de recherche ? Si l'Etat veut absolument rester dans sa logique d'interventionnisme forcené, il serait plus logique qu'il intervienne en subventionnant la recherche, même si ce n'est pas dans la logique libérale que j'appelle de mes voeux, plutôt qu'en confisquant les revenus de ceux qui sont susceptibles de la mettre en oeuvre.
Espérons que le gouvernement ne suivra ni l'un ni l'autre de ces deux partis décidément aussi collectivistes l'un que l'autre, et qu'en tout état de cause les instances européennes, par exemple, seront assez puissantes pour l'en empêcher s'il en prenait le chemin.
Les beaux jours de du "socialisme à la française" ne sont pas encore totalement derrière nous. Soyons vigilants, Marx a encore des adeptes !