Eleanor H. Porter
Zéthel
Traduit de l'anglais par Elisabeth Luc
Avril 2016
254 pages
14,90 euros
Roman ados dès 12 ans
Thèmes : Famille, Orphelin, Amitié
Quatrième de couverture : Quand le père de la jeune Pollyanna Whittier décède, la petite fille est envoyée vivre chez sa tante Polly à Beldingsville, dans le Vermont. Mais autant Pollyanna est lumineuse et passionnée, autant sa tante hurle dès qu'une porte claque ou qu'une fenêtre reste ouverte. Cependant Pollyanna a été élevée en apprenant à voir toujours le bon côté des choses, grâce au jeu du bonheur. Peu importe que la situation soit dramatique, il est toujours possible de trouver matière à être heureux. Un dîner composé de pain et de lait dans la cuisine est accueilli avec ravissement. Une chambre spartiate sous les combles ? La vue depuis la fenêtre est splendide, bien mieux que n'importe quelle décoration. Et alors que Pollyanna commence à connaître les habitants du village, sa gaieté et sa joie de vivre se répandent : un par un, les voisins, revêches, tombent sous son charme, comme Mme Snow, une éternelle insatisfaite, et M. Pendleton, qui vit comme un ermite. Mais un événement tragique va bouleverser la vie de Pollyanna. Arrivera-t-elle à dépasser cette nouvelle épreuve ?
J'ai remarqué Pollyanna dans les rayons pour sa jolie couverture pleine de fraîcheur et d'innocence. Le résumé me plaisait beaucoup mais ce qui m'a réellement convaincue c'était que ce roman est une réédition d'un classique de la littérature anglaise. J'aime les classiques (même si je n'en lis pas assez à mon goût) et la référence aux Quatre filles du Dr March, a fini par me convaincre de le lire rapidement. Quelle fut ma joie de découvrir un texte pétillant d'optimisme, de malice, lumineux et plein d'espoir malgré les circonstances dramatiques de l'arrivée de Pollyanna chez sa tante maternelle. Orpheline, Pollyanna est recueillie par une tante qui n'aime ni enfants, ni rebondissements. Aussi la tante Polly va t-elle être étonnée par l'extrême innocence de sa nièce, dont la langue bien pendue n'a d'égale que sa gentillesse, sa bonté et son sens quelque peu étonnant de considérer la vie sous son meilleur jour.
Ainsi dès les premières pages, Pollyanna a ravi mon coeur et m'a fait penser à une autre héroine attachante et affectueuse qu'est Anne Shirley dans La maison aux pignons verts (dont j'ai tous les tomes dans ma bibliothèque mais pas encore lus!) de Lucy Maud Montgomery (l'éditeur Zéthel prévoit sa réédition en juin 2016). Et si bien sûr, dans l'intrigue, dans les rebondissements et dans la personnalité des deux jeunes filles, on peut trouver des similitudes, Pollyanna garde sa fraîcheur et sa joie de vivre toute singulière. J'adore son franc parler, qui ne pense jamais à mal et qui est le fruit de ses pensées pleines d'imagination. J'aime sa candeur dans la perception de la vie mais aussi sa maturité ; les deux associés offrent des répliques d'une vérité implacable mais c'est toujours dit d'une manière si gentille qu'il est difficile de lui en vouloir. Pollyanna initie son entourage au jeu du bonheur qui consiste à se réjouir en toute situation, même les plus dramatiques. Dans la peine comme dans le rire, il faut se réjouir pour garder son coeur empli de bonnes ondes. Pollyanna est un roman pétillant de vie, plein d'humour et de candeur, même si certaines scènes sont tristes face aux épreuves de la vie, il se conclut sur une note positive. Une bien belle lecture, à la fois touchante et terriblement attachante. Une véritable bouffée d'air pur dont la leçon de vie est désormais mienne !