Aujourd'hui, c'est à La Traverse de Cléon que nous retrouvons Eric Bibb et J. J. Milteau, après avoir interviewer Alex Massmédia première partie soul blues français de la soirée. Il est temps de rencontrer la légende Française de l'harmonica JJ MILTEAU, et ERIC BIBB chanteur Acoustique Folk et Blues aux multiples couleurs. Cette année 2016 est l'occasion pour eux de promouvoir leur album LEAD BELLY'S GOLD et de mettre en avant l'héritage de ce Songster original, aux racines du blues et de la folk musique, et même artiste originales de grands classiques repris par les plus grands de l'histoire du rock.
Eh bien, c'est une musique qui correspond à la véritable histoire d'une partie de mon histoire. Quand je pense à qui je suis, d'ou je viens, de qui je descends. Je ressens le blues comme le type de musique le plus proche de ce que je suis profondément. Je peux également ajouter que j'écoute beaucoup de musique, dans plein de style de musique. Mais je n'arrive pas à trouver un genre en particulier qui me touche plus que le blues.
– En parlant au présent, et en considérant tous les événements actuels. Je voudrais savoir quel type de chanson tu écrirais, qu'est-ce que tu ferai avec tout ça ? Tout en étant convaincu que ta chanson serai pleine d'espoir !
ERIC : Je pense que le Blues est une musique née dans les temps difficiles. On vit justement dans des temps difficiles. Quand j’écris, je pense aux origines du blues, et je les compares aux événements actuels. Je pense qu'il y a beaucoup de similarités entre maintenant et par exemples les années 20. Les gens, sont en mouvements, ils voyage partout et par tout les moyens qu'ils trouvent. Ces gens sont entrain de se mettre en mouvement dans une quête d'une vie meilleure. Ils quittent les moments difficiles, dans une recherche de quelque chose de meilleur. C'est une situation très Bluesy, de nouveau.
J.J. MILTEAU : Je voudrais ajouter quelque chose. ERIC me racontais cette histoire. A propos des victimes du terrorisme. Le nombre de victimes du terrorisme dans le monde occidental est inférieur au nombre de personnes tué par la police américaine. Donc, il y a pas UN problème, il y a DES problèmes, qui sont basés sur la violence, et sur la non considération de la vie d’autrui et le respect de l'homme.
– Le présent d'ERIC BIBB et JJ MILTEAU c'est l'album LEAD BELLY'S GOLD, doublé d'une tournée déjà démarrée depuis 1 an. Il vous reste beaucoup de dates cette année ? Et, ERIC, est il prévus d'autres live avec votre comparse sur scène HABIB KOITE ?
JJ. MILTEAU : Il nous reste une quinzaine de show à faire.
ERIC BIBB : J'ai quelques concerts avec lui en Avril, et à la fin de l'année. J'espère également pouvoir retravailler avec mon ami HABIB, nous sommes en discussions pour le travail sur un nouvel album. Il est important pour nous de travailler sur des projets internationaux qui mélangent les cultures. Surtout tant que c'est quelque chose qui nous fait du bien. Je le fais pour un feeling, je le fait car nous avons de grande compatibilité dans nos univers avec HABIB, ce qui laisse a chacun la place pour s'exprimer. Je fais de même avec J. J. MILTEAU avec cet album. Peu importe d’où les gens viennent, mais biensur c'est inintéressant d'inclure le sentiment venus directement d'Afrique, et de le mixer sur des sentiments Afro-Américains, ce qui permet de boucler la boucle. Et la musique est probablement la meilleure façons de faire tout ça.
– Il y a d'autres projets à venir ? Tu as commencé à répondre en parlant d'un projet avec HABIB KOITE, est-ce qu'il y a d'autres projets en cours ?
Oui, biensur, toujours ! A ce moment, j'ai un nouveau projet également avec Jean Jacques Milteau, et avec un musicien multi-instrumentiste canadien qui s'appel Michael Jerome Brown.
Nous pensons présenter un travail et des compositions justement à propos de ces mouvements actuels, et de la quête de bonheur que les gens entreprennent partout dans le monde. Tu sais, aux états unis, dans les années 20, le racisme très violent, et les difficultés économiques sont les raisons primaires pour lesquels les gens ont quitté le sud et pris la route dans une quête d'une meilleure vie. Aujourd'hui les conflits, les difficultés économiques poussent les gens à quitter les endroits ou ils vivent. Je pense que les paroles de chansons vont permettre de mettre des mots sur tout ça, et de mettre en musique ces sentiments. C'est ce projet qui est ma priorité actuellement. Je pense aussi au Blues, bien sur on peux le danser, c'est du groove faire pour passer un bon moment. Dés le début, c'est aussi un style très commercial. Mais c'était également le moyen le plus facile de décrire le monde, avec nos mots. Et je pense qu'on peux le faire encore aujourd'hui. Je ne chante pas de chansons à propos de mon I phone, mais on peux faire du blues contemporain, c'est ça que nous allons faire.
– La plupart des gens pensent que les classiques qui sont présent sur LEAD BELLY'S GOLD sont des morceaux originaux de NIRVANA, THE ANIMALS, de CREEDENCE CLEARWATER REVIVAL. Vous vouliez rendre hommage à LEAD BELLY en rappelant à tout le monde d’où viennent vraiment ces classiques qui ont inspirés beaucoup pour la musique ?
Biensur, c'est une des raisons pour lesquels nous étions si excité à propos de ce projet quand nous avons eu cette proposition par le producteur de Dixie Frog Records Philippe Langlois. C'était l'idée de Philippe de faire cet hommage à LEAD BELLY et c'est également l'idée de Philippe de nous faire jouer tous les deux avec Jean Jacques. En fait, aujourd'hui l'information est tellement rapide, et évasive, notamment à cause d'internet, qu'on ne sais plus ou est la vérité de base. Beaucoup de gens sont ignorants à propos des origines de la musique qu'ils écoutent. Donc oui, on aime partagé ce savoir, mais on aime aussi surtout faire de la musique qui groove. Et c'est ce qu'est cette musique de LEAD BELLY.
– La question suivante est pour Jean Jacques, vous travailler sur la pièce L'OR de Blaise Cendrars on vous a retrouvé sur l'album LEAD BELLY'S GOLD (L'or de Lead Belly), est-ce tout ce que vous touchez se retrouve transformé en Or ?
J'aimerai pas ! Comment s'appelait-il ? MIDAS ? J'aimerai pas être Midas parce qu'au final il ne pouvais même plus manger. Non, c'est une coïncidence cette histoire d'or ! Je pense que ça dois être parce que j'arrive à l'age d'or ! Je suis d'une génération déjà ancienne, et j'ai beaucoup de plaisir à faire encore des choses qui déjà quand j'étais petit m'inspiraient beaucoup. J'ai appris et fait mes premiers riffs d'harmonica déjà sur du SUNNY TERRY qui jouais avec LEAD BELLY. Donc aujourd'hui c'est avec une grande fierté que je travail sur ce projet. J'aurai jamais pensé me retrouver sur scène avec un artiste d'une aussi grande qualité pour rendre hommage a des gens que j'écoutai déjà quand j'étais gamin !
Nous vous remercions pour votre temps, et on vous souhaite de faire un bon concert, que nous avons déjà vus dont on connais déjà la qualité ! Bonne continuation dans vos projets.