"Une lecture au régime sec", dit le gros titre jaune
Ce soir s'achève la quarante-deuxième Feria de Libro de Buenos Aires. Après un départ assez flamboyant, il y a trois semaines, quand les géants du secteur se félicitaient d'avoir rentabiliser leur stand en l'espace d'un seul week-end, le bilan global est plus morose. Certes la manifestation a attiré autant de monde que l'année dernière mais cette affluence correspond à une stagnation car depuis 2003 le salon du livre attirait chaque année plus de monde que l'année précédente.
Il en va de même du chiffre d'affaires, qui reste identique à celui de l'année passée. Mais cette édition a vu un phénomène nouveau qui inquiète les acteurs traditionnel du secteur : un raz de marée d'adolescents le jour où une jeune vedette chilienne portée par Youtube était présente à la manifestation. Il est donc plus que probable que sans cette étoile filante, cette partie du public n'aurait pas même mis un pied dans ces allées.
Página/12, mais il n'est pas seul, voit dans cette stagnation la conséquence de la politique libérale lancée en décembre et de la perte du pouvoir d'achat de la classe moyenne, qui portait jusqu'à présent le succès croissant du salon. Buenos Aires a été fortement impactée par les licenciements massifs qui ont atteint le secteur public et ont retenti dans le privé, qui lui aussi s'est séparé d'une partie de son personnel, devant la baisse manifeste de la consommation dans la capitale fédérale et sa banlieue.
L'édition 2016 a consacré la fracture du marché entre groupes éditoriaux internationaux, comme les leaders Penguin et Planeta, et les éditeurs plus modestes, argentins ou sud-américains, qui ne s'appuient pas sur des capitaux européens ou nord-américains.
Pour en savoir plus : lire l'article de Página/12, qui fait de ce bilan la une de ses pages culturelles lire l'article de La Nación lire l'article de Clarín lire la dépêche de Télam.